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La réforme de l'Assurance chômage portée par Gabriel Attal va durcir les règles d'indemnisation pour tous, dès le 1er avril 2025. Certains allocataires pourraient ainsi perdre près de 1 800 euros de revenu avec la nouvelle réglementation. Voici en quoi elle consiste.
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Malgré la censure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, une mesure du budget présenté par Michel Barnier avant sa démission a bien été votée fin décembre 2024, nous apprend Capital. La réforme de l'Assurance chômage voulue par Gabriel Attal, élaborée en concertation avec les partenaires sociaux, va s'appliquer en 2025. Elle va non seulement réduire la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi, mais également son montant.

Une harmonisation des mensualités très pénalisante

Dès le 1 er avril, la mensualisation des indemnités va être calculée différemment. Actuellement rappelle le magazine, leur montant l'est en fonction du nombre de jours que compte chaque mois de l'année : 28, 29, 30 ou 31, en sachant que tous sont payés, y compris les week-ends et jours fériés. Les allocations chômage sont par exemple plus élevées en mai (31 jours) qu'en juin (30 jours), ou évidemment février (28 ou 29 jours). Cela va donc changer, et avoir un impact pouvant être considérable sur les revenus de tous ceux qui sont inscrits à France Travail (ex-Pôle Emploi).

En effet, leurs indemnités seront désormais calculées sur le même nombre de jours, quel que soit le mois : 30 tout ronds, soit 360 jours sur l'année au lieu de 365. Et ces 5 petits jours qui n'ont l'air de rien vont pourtant bien se ressentir sur les attestations de paiement envoyées par l'organisme. Ce sera encore pire tous les 4 ans durant les années bissextiles, qui comptent 366 jours rappellent nos confrères... Voici comment cela va se répercuter.

Une perte 150 euros pour les allocataires de base

L'Unedic a fixé l'allocation journalière minimale à 31,97 euros brut. Sur une année à 365 jours, cela fait un total de 11 669,05 euros brut. Sur 360 jours, cela ne fera plus que 11 509,20 euros brut, soit une perte de 159,85 euros, brut également. 

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Pour la fameuse année bissextile, la perte sera plus importante. L'indemnité sur 366 jours serait normalement de 11 701,02 euros. La perte sera donc de 191,82 euros brut à partir de 2025. Pour une personne au chômage, cela représente une belle somme.

Réforme du chômage : plus on gagnera, plus on perdra

Toujours d'après l'Unedic, cité par Capital, le montant moyen de l'allocation journalière en 2023 était de 47 euros bruts par jour. Dans ce cas, la perte en 2025 sera de 235 euros bruts sur 360 jours au lieu de 365, 282 euros brut sur 360 jours au lieu de 366.

Pour ceux qui touchent le maximum journalier (dont le montant est toujours en vigueur), soit 289,64 euros brut par jour, la perte sera de 1 448,20 euros brut sur 360 jours au lieu de 365, 1 737,84 euros brut sur 360 jours au lieu de 366.

Attention, ce dernier cas est valable uniquement pour ceux qui bénéficient encore du régime d'avant réforme. Car depuis le 1 er juillet 2024, toute indemnité journalière "supérieure à 92,12 euros bruts (ce qui correspond environ à un salaire brut mensuel antérieur de 4 900 euros) sera réduite de 30 % à partir du 7 e mois d'indemnisation, dans la limite d'un plancher fixé à 92,11 euros", rappelle l'Unedic.