De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"La bonne nouvelle pour les filles c'est que nous savons où elles se trouvent mais nous ne pouvons pas vous le dire", a annoncé ce lundi le chef d’état-major de l’armé de l’Air nigériane, Alex Bath, en évoquant les adolescentes détenus depuis plus d’un mois par le groupe islamiste armé Boko Haram.
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Plus de 200 lycéennes nigeriannes ont été enlevées à Chibok (nord-est du Nigeria) le 14 avril dernier. La lenteur de la réaction des autorités avait suscité l’émoi dans le monde entier et entrainé une forte mobilisation afin que les jeunes filles soient retrouvées. Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, menaçait notamment de réduire les étudiantes en esclavage et/ou de les marier de force.
Un manque de réactivité des autorités nigérianes montré du doigt
Fortement critiqué pour son manque de réactivité, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, avait rejeté la proposition des ravisseurs consistant en un échange de prisonniers contre les jeunes filles.
A côté du gouvernement, l’armée avait elle aussi subi les foudres des parents des victimes dénonçant la non-action de cette dernière. C’est d’ailleurs après une marche de manifestants, organisée ce lundi jusqu’au QG de la Défense à Abuja, que l’annonce de la localisation des jeunes filles a été faite.
Des puissances occidentales au côté du Nigeria
Les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France et Israël ont envoyé des experts pour aider les autorités nigérianes dans leurs recherches. La Chine a en outre proposé son aide. Quelque 80 militaires américains avaient notamment été envoyés au Tchad voisin pour mener des opérations de renseignement et de surveillance.
S'il affirme savoir où se trouvent les adolescentes enlevées, Alex Badeh a refusé de dévoiler des détails sur le lieux où elles sont maintenues en captivité. Il a évoqué le "secret militaire" avant de se faire rassurant en déclarant : "nous travaillons. Nous allons ramener les [jeunes] filles".
S’expliquant sur le fait que l’armée n’a toujours pas agi alors qu’elle connait l’emplacement où sont détenues les lycéennes, le chef d’état-major a déclaré que l’armée savait ce qu’elle faisait. "Nous ne pouvons pas nous lancer comme ça", et prendre le risque "de tuer nos filles alors que nous souhaitons les libérer", a-t-il dit devant la foule.
Boko Haram sur la liste noire des organisations terroristes
Paris organisait le 17 mai dernier un mini-sommet africain au cours duquel un plan de "guerre" contre la secte islamiste a été adopté. Le sommet réunissait les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne.
En outre, le conseil de sécurité de l’ONU a placé Boko Haram sur la liste noire des organisations terroristes
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