De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un enfant de huit ans dans le viseur de la justice. Mercredi, Ahmed, un écolier de Nice (Alpes-Maritimes) a été entendu pendant trente minutes par des policiers, soupçonné d’ "apologie d’acte de terrorisme". Lui et son père ont été convoqués après un signalement du directeur de l’école où est inscrit le petit garçon, a-t-on appris d’une source policière. Les faits qui sont reprochés à l’enfant remontent à il y a quelques semaines. D’après ce que son instituteur a rapporté, celui-ci aurait refusé d’observer une minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat à Charlie Hebdo et tenu des propos de "solidarité" envers les terroristes à l’origine de cette attaque. D’après Nice Matin, il aurait lancé : "Je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes".
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"On ne sait pas où il est allé chercher ses propos""Dans le contexte actuel, le directeur de l’école a décidé de signaler ce qui s’est passé à la police", a de son côté indiqué le directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier. Aucune plainte n’aurait été déposée, mais l’écolier en classe de CE2 et son père, lequel est civilement responsable de son enfant, ont toutefois été convoqués afin que les autorités puissent "comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux", a expliqué le commissaire de police avant d’ajouter : "visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos".
"Le père et le fils sont profondément choqués"L’avocat de la famille, Me Sefen Guez Guez a quant à lui écrit sur Twitter,via son compte S. Ibn Salah, qu'Ahmed ne connaît même pas la signification du mot terroriste.
Prenant part à cette affaire, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a de son côté assuré que "le père et le fils sont profondément choqués d’un tel traitement qui illustre l’hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier". Celui-ci a par ailleurs estimé que, de confession musulmane, l’écolier se serait "opposé" aux caricatures de Mahomet et aurait "répondu naïvement" qu'il était "du côté des terroristes". Le CCIF a également rapporté que l'enfant, diabétique, aurait été "privé de son insuline par le corps enseignant" et que le directeur de son école lui aurait un jour lancé alors qu'il jouait dans le bac à sable : "Arrête de creuse dans le sable, tu n'y trouveras pas de mitraillette pour nous tuer". Une version confirmée par Me Guez Guez sur Twitter.
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