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Ce mardi, à la cour d'assise des Pyrénées-Atlantiques, s'ouvre le procès d'une affaire qui a horrifié Pau. Dans le box des accusés, quatre personnes soupçonnées d'avoir pris part en 2011 au meurtre d'Alexandre Junca, un adolescent de 13 ans assassiné à coups de marteau puis démembré.
Il y a cinq ans, le 4 juin 2011, alors qu'Alexandre Junca rentre chez lui en vélo, il croise la route de Christophe Camy, 28 ans. Ce dernier lui demande l'heure puis s'empare de son téléphone. Un autre homme prénommé Mickaël Baehrel arrive et se mêle au vol. Le collégien attache alors son vélo avant d'aller voir les deux hommes pour récupérer son portable. Il ne savait pas que Mickaël Baehrel, un homme violent qui a écumé les foyers et les condamnations, avait un marteau sur lui. L'homme lui porte alors des coups violents au crâne avec son outil avant de le rouer de coups de poing. A la vue de cette violence, Christophe Camy aurait pris la fuite.
Ce n'est qu'en avril 2013 que les deux hommes ont fait des aveux aux enquêteurs. Ils encourent la réclusion à perpétuité pour "vol avec violences ayant entraîné la mort".
Le 26 juin 2011, trois semaines après le meurtre, un fémur sera découvert dans la rivière du Gave, les autres morceaux du corps quelques mois plus tard. Mickaël Baerhel a raconté que le corps d'Alexandre avait ensuite été transporté avec l'aide d'un SDF, qui est mort depuis, dans la cave de sa compagne, Fatima Ennajah. Cette mère de trois enfants instable a un passé de toxicomane-alcoolique et s'est aussi révélée mythomane : elle est poursuivie pour "recel de cadavre" et "non-dénonciation de crime".
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Le corps a été découpé
Claude Ducos est le dernier accusé. Ce chasseur âgé de 75 ans est l'homme que Mickaël Baehrel a essayé de joindre plusieurs fois dans la nuit du 5 juin. Il est accusé d'avoir récupéré le cadavre le lendemain et de l'avoir découpé. L'intéressé a toujours nié l'avoir fait. En septembre, l'homme aurait également fait détruire une voiture dans une casse, probablement celle qui a servit à transporter le corps.
Claude Ducos cachait son homosexualité et payait parfois des jeunes en échange de fellations ; Mickaël Baehrel en faisait partie et avait même une place à part. "Il ne nie pas avoir fréquenté Mickaël Baehrel mais cela n’en fait pas pour autant un criminel. De simples appels ne suffisent pas à condamner", a précisé son avocat Me Bousquet. Pour Me Mazza-Capdevielle, l'avocate de la mère et des sœurs de la victime qui ne croit pas en son inoncence, "il a la culture du mensonge".
"Ce que cette famille a vécu est d’une violence inouïe : les moments d’angoisse et d’attente durant la disparition d’Alexandre, la découverte du fémur qui anéantit l’espoir et laisse imaginer le pire, les mensonges, les aveux, les rétractations", a poursuivi l'avocate de la famille qui espère que ces huit jours permettront de lever les zones d'ombre de cette affaire.