De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cinq jours après la terrible série d’attentats qui a frappé Paris, une nouvelle intervention a eu lieu à Saint-Denis, au nord de la capitale. Pendant l’assaut, une terroriste s’est fait exploser, devenant ainsi la première femme impliquée dans les attaques terroristes de ces derniers jours. Une information qui peut sembler surprenante de prime abord mais qui pourtant, répond à une véritable stratégie de la part des terroristes de Daech. "On se méfie moins de femmes", a en effet expliqué Figaro Madame Carole André-Dessornes, docteure en sociologie et spécialiste des femmes martyres. "Cela surprend et choque beaucoup plus l’opinion publique. L’objectif, c’est de créer l’incompréhension. On imagine difficilement une femme perpétrer un acte si nihiliste et destructeur", a-t-elle développé.
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"Elles sont prêtes à tout"Ce phénomène n’est cependant pas nouveau. "La branche armée du Fatah en Palestine (Les Martyrs d’Al-Aqsa) a utilisé une femme, Wafa Idriss, pour mener une opération suicide en 2002. Ensuite, le cheikh Yassine (fondateur et chef spirituel du Hamas, ndlr) a décidé d’y recourir. A partir de 2005, al-Qaida utilisait des femmes en Irak pour commettre des attentats", par ailleurs précisé Carole André-Dessormes. Et celle-ci d’ajouter : "Selon les années, on pouvait compter entre huit femmes et une quarantaine quand Abou Moussab Al-Zarquaoui menait le groupe". Mais si al-Qaïda s’est déjà servi de femmes kamikazes pour des attentats, c’est en revanche la toute première fois que Daech le fait. Car si les femmes jouaient évidemment un rôle dans l’Etat islamique, elles étaient jusqu’à présent cantonnées "aux cellules familiales, logistiques et de la sécurité", détaille la docteure.
Ces femmes kamikazes se comportent souvent comme des "pasionarias", de son côté souligné un ancien négociateur du Raid sur BFM TV. Selon lui, ces femmes "sont prêtes à tout". Malgré leur profil inquiétant qui ne semble pas connaître de limites et peut les pousser à commettre les pires actes, les groupes terroristes n’auraient pas l’intention de les "exploiter". "Cela doit rester exceptionnel (…) pour que le procédé ne se banalise pas", croit savoir Carole André-Dessornes.
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