Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Avec un mot d'ordre ? Un "siège" de la capitale. Neuf jours après le début du mouvement de colère des agriculteurs, les villes de Paris et Lyon sont menacées par d'importants blocus "pour une durée indéterminée" menés par les agriculteurs, point la chaîne France Info. Ils devraient s'organiser autour de huit points de blocage, selon des informations du Parisien.
"Tenir au moins jusqu’à jeudi"
À partir de 14 heures ce lundi 29 janvier, plusieurs autoroutes d'Île-de-France vont être bloquées par des tracteurs. La préfecture de police a ainsi appelé les Franciliens à "privilégier les transports en commun". À l'échelle de l'Hexagone, plusieurs routes continuent d'être barrées, d'autres grandes villes pourraient être à leur tour bloquées cette semaine.
Les agriculteurs ont finalisé, ce dimanche, l’organisation logistique en termes de nourritures, également." Nous pensons à tout et préparons avec minutie, poursuit Stéphane Sanchez, de la FNSEA. Nous ne laissons rien au hasard pour réaliser un vrai siège sur la durée." Objectif affiché : tenir au moins jusqu’à jeudi, date d’un Conseil européen extraordinaire auquel doit participer Emmanuel Macron.
"L’objectif n’est pas d’embêter la population "
L’abandon de la mise en jachère de 4 % de la surface agricole, réclamé par les paysans, pourrait y être négocié. Clément Torpier, le président des Jeunes Agriculteurs d’Île-de-France s'est exprimé sur BFM ce dimanche. "L’objectif n’est pas d’embêter la population mais d’avoir des réponses du gouvernement, qu’il aille plus loin dans les mesures déjà faites".
En réponse, des annonces du Premier ministre dans une exploitation agricole dimanche, des mesures sont attendues dans les prochains jours. Sa dernière intervention n'ayant pas convaincu. Une déception qui a donné lieu à l'annonce d'un siège de Paris ce lundi après-midi, qui sera "accompagné" par un très important dispositif policier.
15 000 forces de l'ordre mobilisées
À l'issue d'une cellule interministérielle de crise organisée avec le ministre de l'Agriculteur Marc Fesneau, le ministre de l'Intérieur a annoncé que 15 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés ce lundi. L'objectif de Gérald Darmanin : empêcher que les tracteurs entrent dans "Paris et les grandes villes" et les blocages du marché de Rungis et des aéroports franciliens. En début de soirée dimanche, des blindés de la gendarmerie avaient déjà pris place pour empêcher le blocage de leurs accès.
"La posture reste la même : les forces de l'ordre doivent agir avec grande modération", a-t-on aussi expliqué place Beauvau. Gérald Darmanin a également rappelé que les forces de l'ordre ne devaient intervenir qu'en dernier recours, notamment en cas d'atteintes à l'intégrité physique des personnes ou de dégradations des biens publics ou privés.
Vers le blocage d'autres grandes villes ?
Cette semaine qui arrive " sera décisive" et celle de "tous les dangers" a prévenu le président de la FNSEA Arnaud Rousseau. Hormis Paris, d'autres grandes villes de France pourraient être elles aussi bloquées. Les agriculteurs de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes ont ainsi décidé de bloquer la ville de Lyon ce lundi. Selon leur président Michel Joux, i nterrogé sur France 3, le mouvement des agriculteurs pourrait s'étendre dans toutes les plus grandes villes françaises, notamment Marseille, Toulouse ou encore Bordeaux.
À noter que les chauffeurs de taxi ont prévu des opérations escargot lundi matin dans de nombreuses villes de France, qui s'ajoutent aux blocages des agriculteurs.
Voici, ci-après, dans notre diaporama, la liste actualisée des axes bloqués ce lundi sur l'ensemble du territoire :