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Mauvaise nouvelle pour les milliardaires en Italie, l’impôt sur les revenus historiquement faible vient d’être doublé pour renflouer les caisses de l’É tat. Désormais, les super-riches qui transfèrent leur résidence fiscale dans le pays ne paieront plus 100 000 euros mais 200 000 euros par an, selon un décret adopté ce mercredi par le gouvernement italien à l’issue d’un conseil des ministres.
En effet, le gouvernement a approuvé “une réglementation qui a fait beaucoup de bruit : le doublement de ce que l'on appelle l'impôt forfaitaire pour les milliardaires” a annoncé le ministre italien de l'Économie et des finances, Giancarlo Giorgetti.
Un impôt faible pour attirer les grosses fortunes
Rappelons que l'impôt forfaitaire a été introduit en 2017 pour inciter les super-riches vivant à l'étranger à venir s’installer en Italie, et encourager ainsi des mouvements de capitaux. Ce régime fiscal très généreux, valable pendant pendant quinze ans, peut être étendu aux membres de la famille moyennant un impôt annuel de 25 000 euros. Depuis son introduction il y a 7 ans, 1 186 super-riches ont transféré leur résidence fiscale en Italie, mais il est “très difficile” d'évaluer combien ils ont investi dans la péninsule, comme l’a expliqué Giancarlo Giorgetti à la presse. À noter que la hausse de l’impôt concerne seulement les nouvelles personnes qui s’installent en Italie et non celles qui y résident déjà.
L’Italie très endettée
Une augmentation qui survient au bon moment pour la préparation du budget 2025 de l’Italie qui s’est endettée ces dernières années. Le ministre italien de l'Économie et des finances insiste sur le fait qu’ils sont “opposés au lancement d’une course entre les pays” pour “créer des situations fiscales favorables pour les personnes et les entreprises”.
“Si une telle compétition commence, des pays comme l’Italie, qui ont des marges de manœuvre fiscales très limitées, sont destinés à perdre”, a-t-il ajouté, faisant allusion aux débats sur la taxation des milliardaires des dirigeants des pays du G20 et du G7.
Les pays du G20 veulent que les milliardaires soient davantage taxés
S’ils ne sont pas accordés sur un impôt mondial, les pays du G20 se sont engagés fin juillet à “coopérer” pour que les milliardaires soient plus taxés, au nom de la lutte contre les inégalités.
Luiz Inacio Lula da Silva, le président de gauche du Brésil, avait d’ailleurs proposé de créer un impôt minimum destiné aux plus fortunés sans faire l’unanimité. Un compromis a donc été trouvé pour inciter chacun à taxer davantage les super-riches.
Si le Brésil, la France, l'Afrique du Sud, l'Espagne et l'Union africaine étaient pour une taxation internationale des super-riches, les États-Unis ont rejeté les négociations sur le sujet.