De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Si certains estiment les salaires des patrons du CAC 40 indécents, que penser des extras qui les accompagnent ? Hormis leur revenu mensuel, les présidents exécutifs des entreprises en bourse bénéficient de différentes primes. Des revenus variables qui dépassent parfois le fixe et qui créent forcément la polémique.
Chez Sanofi, on sait recevoir
La somme que touchera Olivier Brandicourt, le nouveau directeur général de Sanofi, est la dernière polémique en date. Ce dimanche, cette prime de bienvenue de quatre millions d'euros a été découverte dans un document du site Internet Sanofi. Un "golden hello" que l'entreprise pharmaceutique versera en deux fois : deux millions en avril et le reste en janvier 2016, si le patron est toujours en fonction. Une somme qui ne plaît guère au gouvernement. Ce lundi, Stéphane Le Foll a qualifié la mesure d'"incompréhensible" sur RTL, quand Ségolène Royal, interrogée par RMC-BFMTV, a appelé à la "décence" et espéré que le PDG renonce à une telle somme.
Le JDD rappelle qu'un tel cadeau de bienvenue est à ajouter au salaire, aux primes d'objectif, aux actions boursières gratuites ainsi qu'aux jetons de présence, une sorte de salaire pré-défini par les actionnaires et qui évolue en fonction de la présence du PDG.
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Retraite-chapeau, parachute doré : la suite est assurée
Mais les PDG ne se contentent pas d'une éventuelle prime d'entrée, la sortie est d'ailleurs beaucoup mieux récompensée. Parmi les dispositifs dont peuvent bénéficier les grands patrons de France, la retraite-chapeau est un système privilégié. Cette retraite supplémentaire a souvent fait l'objet de polémiques. Par exemple, Philippe Varin, l'ancien patron de PSA, devait toucher une retraite chiffrée à 21 millions d'euros. En novembre 2013, la polémique avait été telle que le PDG avait renoncé à cet avantage. Plus récemment, c'est la retraite du directeur exécutif de GDF qui avait suscité la polémique. 830 000 euros annuels étaient promis à Gérard Mestrallet.
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A ces retraites échelonnées dans le temps s'ajoute la prime de départ, aussi appelée parachute doré. Des extras qui ont eux aussi suscité la polémique. On se souvient notamment de la prime du PDG de Vivendi Jean-Marie Messier. Quittant son poste en 2001, le patron avait touché 20,5 millions d'euros. Un an plus tôt, c'était le président exécutif d'ELF, Philippe Jaffré, qui quittait l'entreprise avec 10 millions d'euros en guise de cadeau.
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