Fin de vie : ce que vous ne pourrez pas inscrire dans vos directives anticipéesIstock
Le 31 mai dernier, les députés de l'Assemblée nationale ont voté pour supprimer la possibilité d'inscrire une demande d'aide à mourir dans les directives anticipées.

Dans le cadre du projet de loi fin de vie, le point houleux des directives anticipées était au coeur du débat. “C'est une déclaration écrite que vous rédigez pour préciser vos souhaits liés à la fin de votre vie. Vous exprimez ainsi par avance votre volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux”, indique le service-public.

“Ce document aide les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner si vous ne pouvez plus exprimer vos volontés (par exemple, du fait d’une maladie grave)”

L'Assemblée nationale supprime la possibilité d'inscrire l'aide à mourir dans les directives anticipées

Le vendredi 31 mai, les députés ont voté contre la possibilité d’inscrire une demande d’aide à mourir dans les directives anticipées. Cette disposition avait été ajoutée en commission contre l’avis du gouvernement.

Cet amendement de suppression a été adopté par l’Assemblée nationale à 49 voix contre 13.

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Mais la ministre de la Santé Christine Vautrin a défendu ce qu’elle nomme la “clé du texte” : la capacité du patient d’exprimer sa volonté de façon libre et éclairée, jusqu’au moment du geste létal. Or, le recours aux directives anticipées suppose que le patient ne soit plus en état de réaffirmer sa volonté à ce moment-là. “Une ligne rouge majeure serait franchie", a affirmé le député Les Républicains Patrick Hetzel.

Un nouveau débat sur les directives anticipées 

Cette disposition se trouvait au sein du texte sur les soins palliatifs et non l’aide à mourir. En votant la suppression, certains élus ont tenu à préserver “l’étanchéité” entre soins palliatifs et l’aide à mourir. Pour les députés favorables, ils mettent en avant la liberté du patient. "Les directives anticipées appartiennent à la personne", a jugé la députée Renaissance Monique Iborra.

La semaine prochaine, le débat sera à nouveau ouvert lors de la discussion de l’article 6 qui précise les conditions nécessaires pour accéder à l’aide à mourir.