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Un scénario digne du jeu vidéo GTA. Un automobiliste a été abattu par balles, dimanche dernier, par des douaniers sur l'autoroute A7, dans les Bouches-du-Rhône. Selon Europe 1, la victime, âgée d'une quarantaine d'années, était au volant d'un "go-fast", une voiture à grosse cylindrée. Toujours d'après la station, 350 kilos de résine de cannabis auraient été découverts à l'intérieur du puissant 4x4 "porteur", une Porsche Cayenne de couleur blanche.
Une méthode importée d'Outre-Atlantique
Le go fast ("aller vite" en anglais) est une technique utilisée par les trafiquants pour transporter des produits stupéfiants ou de contrebande. Cette pratique s'est développée sur des routes et autoroutes, avec des voitures de grosse cylindrée, souvent volées.
La technique du go-fast consiste à rallier un point à un autre avec deux véhicules, par l'autoroute, l'un servant à transporter les marchandises, l’autre servant "d’ouvreuse". La vitesse n'est employée qu'en cas de problème avec les forces de l'ordre. Les trafiquants se doivent de rouler à vitesse modérée pour éveiller le moins de soupçons possible. Le but est de déjouer les tentatives d'interception des douaniers ou de trafiquants rivaux. La voiture "ouvreuse", qui précède la voiture transporteuse, la prévient des éventuels barrages ou contrôles. Les convois peuvent comprendre une ou plusieurs voitures "suiveuses", prêtes à intervenir en cas de problème.
Le go-fast s'inspire d'une méthode appliquée par des embarcations très puissantes et rapides appelées go-fast boats aux Etats-Unis. Les bateaux sont souvent équipées de plusieurs moteurs pour acheminer, de manière rapide et discrete, la cocaïne d'Amérique du Sud vers les Etats-Unis (via mer des Caraibes).
Deux douaniers en garde à vue
Les agents, qui ont ouvert le feu sur le conducteur du go-fast, ont été entendus ce dimanche par les enquêteurs. Selon Europe 1, ces derniers "se sont sentis en danger" et ont agi a priori en état de "légitime défense". Une enquête en deux volets a récemment été ouverte. Le premier volet, qui doit "préciser les circonstances des tirs", a été confié à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille. La seconde partie de l'enquête, consacrée au transport de stupéfiants, est du ressort de la police judiciaire de Marseille.