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Toujours brûlant. Un nouveau procès impliquant indirectement Charlie Hebdo débute ce lundi 6 janvier 2025. A la barre : cinq accusés dont trois mineurs au moment des faits soupçonnés d’avoir participé à une attaque ayant visé les anciens locaux du journal satirique le 25 septembre 2020.
Charlie Hebdo, cible du terrorisme
Depuis la publication de caricatures représentant le prophète Mahomet en 2006, le magazine Charlie Hebdo et ses journalistes ont été les cibles incessantes d’attaques terroristes. Avant l’assassinat de 12 personnes - dont 8 membres de la rédaction dans les locaux de la rue Nicolas-Appert, dans le XIe arrondissement le 7 janvier 2015, il y avait eu un incendie en novembre 2011, et de multiples menaces, ce qui avait d’ailleurs abouti à l’instauration d’une protection policière pour plusieurs membres du journal, dont le directeur de la publication Stéphane Charbonnier (“Charb”). Ce dernier, ainsi que Franck Brinsoralo, le policier qui l’accompagnait jusqu’en conférence de rédaction, ont été tués ce jour-là.
En plein procès
Cela ne s’est pas arrêté. Le 25 septembre 2020, alors que le procès de ces attentats se tenaient devant une cour d’assise spéciale à Paris, Zaheer Mahmoud, un Pakistanais désormais âgé de 29 ans, attaque à l’arme blanche deux personnes se trouvant devant le bâtiment qui accueillait la rédaction de Charlie Hebdo cinq ans plus tôt.
Les deux victimes, un homme et une femme, qui travaillent pour l’agence Premières Lignes, qui produit notamment l’émission Cash Investigation, se trouvaient dans la rue, devant l’immeuble. Elles ont été grièvement blessées.
“ Je n'avais même pas entendu parler de l'attaque de janvier 2015”
En mars 2023, Le Parisien a publié des extraits de la déposition de Zaheer Mahmood face à la juge anti-terroriste. Ce dernier avait indiqué avoir découvert l’existence de Charlie Hebdo en visionnant des vidéos sur Tik Tok et YouTube. “J'ai su qu'ils avaient publié ou dessiné des caricatures du prophète Mahomet”, déclare-t-il alors. “Je n'avais même pas entendu parler de l'attaque de janvier 2015”, avait-il précisé.
Abreuvé de vidéos de ce type et après avoir consulté de nombreux articles évoquant ces attentats, il aurait ensuite recherché sur Google l’adresse de Charlie Hebdo, l’outil de cartographie répertoriant alors l’ancienne adresse du journal afin de s’y rendre muni d’un hachoir et de bouteilles de white-spirit. Son intention alors, aurait été de “commettre des dégradations”.
Arrestation le jour-même
Arrivé devant l’immeuble du XIe arrondissement, “j’ai vu un homme et une femme en train de rigoler entre eux. J'ai été pris de colère parce que je pensais qu'ils rigolaient sur moi, relate Mahmood. Ensuite, je n'ai rien compris, j'étais en colère, c'était noir, je ne savais pas ce que j'étais en train de faire. J'ai pris mon sac, j'ai sorti le couteau, je suis revenu vers eux et je les ai attaqués sans savoir où je frappais”, raconte-t-il. Alors que l’une de ses victimes s’enfuit, il le pourchasse avant de mettre un terme à sa course-poursuite. L’assaillant est arrêté par la police près du métro Bastille.
Il est jugé à partir de ce 6 janvier pour "tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes". Plusieurs membres de son entourage, dont trois étaient mineurs au moment des faits, comparaissent à ses côtés.