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Un document essentiel. La carte vitale est dans le portefeuille de tous les Français et s'utilise à chaque consultation médicale ou passage à la pharmacie, pour bénéficier d'un remboursement des frais médicaux plus rapide que par les feuilles de soins. Si vous bénéficiez d'une mutuelle, elle est également rattachée à votre carte vitale. Comme l'explique le site du Service public, il s'agit d'une carte "personnelle, confidentielle, sécurisée et gratuite" qui permet de vous identifier auprès de l'Assurance maladie.
Votre carte vitale sera bientôt disponible sur votre smartphone. Après une phase d’expérimentation nommée "apCV" déployée dans 8 départements, l’application dédiée à votre petite carte verte sera progressivement étendue à la France entière jusqu'en 2026. Pourtant, ce n’est pas ce qui était prévu. En effet, la première date communiquée par François Braun, le ministre de la Santé, évoquait cette année 2023 pour la généralisation de ce nouvel outil qui s’apparente à "une alternative dématérialisée de la carte vitale physique".
Quels avantages propose l’application ?
Tout en assurant les mêmes fonctions que la carte Vitale physique, l’appli présente de nouveaux avantages aussi bien pour les patients que pour les professionnels. Pour les assurés, l’appli leur permettra de consulter directement leurs reçus de dépenses de soins. Les reçus se téléchargeront automatiquement en ouvrant l’appli carte Vitale, jusqu’à 7 jours après la consultation. Une fois ce délai dépassé, ils deviendront inaccessibles. Une fois téléchargés, les reçus seront consultables sans limite.
D’autres fonctionnalités verront le jour à la suite du déploiement de l’outil numérique. Par exemple, il sera possible de déléguer l’utilisation de la carte à une personne de confiance pour un temps déterminé. Par ailleurs, sur cette même application, d’autres services de santé numérique seront accessibles. Les professionnels rencontreront moins de contraintes qu’habituellement, lorsque l’outil sera étendu sur l’ensemble du territoire. En effet, les oublis récurrents ne seront plus problématiques, et le patient n’aura plus d’excuse d’oubli à fournir. La télétransmission sera donc quasi garantie.
Quand sera-t-elle vraiment disponible ?
D’abord expérimentée auprès d’assurés et de professionnels dans douze départements (Rhône, Alpes-Maritimes, Saône-et-Loire, Seine-Maritime, Bas-Rhin, Nord, Gironde, Hérault, Loire-Atlantique, Sarthe, Puy-de-Dôme et Paris), l’application devait voir le jour en cette année 2023. A l’instar de la loi de programmation des finances publiques, cette nouveauté est repoussée à l’horizon 2026.
Sur le même thème et dans une idéologie de numérisation de la santé, l’autre application plus généraliste "Mon espace santé", offre de nombreuses fonctionnalités liées au domaine. Accessible depuis mai, plus de 8 millions de d’usagers se sont déjà connectés sur le service, soit 13% des assurés, d’après le 9ème Conseil numérique en santé qui s’est tenu le 15 juin dernier.
Comment l’utiliser ?
Cette nouvelle carte vitale ne peut être utilisée qu’auprès de certains professionnels de santé. En effet, comme le précise l’Assurance maladie sur son site, ces médecins, pharmaciens et autres sage-femmes doivent avoir mis à jour leur logiciel de facturation. Ils doivent également s’être procuré un lecteur NFC ou autre lecteur QR Code. Dans le premier cas, le patient devra poser son smartphone sur le lecteur alors que dans le deuxième cas, le patient devra scanner le QR Code présent dans l’application apCV. Attention, la technologie NFC n’est malheureusement pas disponible sur tous les smartphones.
Autre sujet important : qu’en sera-t-il de la sécurité de nos données ? Après les nombreuses interrogations suscitées par les données divulguées à l’application TousAntiCovid, la carte vitale connait également son lot de doutes. Toutefois, l’appli stocke plusieurs données personnelles : le nom et prénom, le sexe ou genre, la qualité (ouvrant droit, etc.) ainsi que l’organisme auquel ils sont rattachés. Toutefois, selon l’Assurance Maladie, ces données ont "le même niveau de sécurité" que celles qui se trouvent sur la carte vitale physique. Aucune garantie n’est donc avancée sur ce sujet. En bref, son lancement désormais prévu courant 2026, laissera du temps au ministère de la Santé pour donner diverses précisions quant à cet outil de santé "révolutionnaire".