Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Brigitte Macron transgenre ? La rumeur, devenue virale, s'était propagée sur internet en France et jusqu'au États-Unis. En 2021, Amandine Roy, de son vrai nom Delphine Jégousse, autoproclamée "médium" et adepte des théories complotistes, avait interviewé durant plus de quatre heures Natacha Rey, pseudo-journaliste indépendante "autodidacte", dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube.
Elles y débattaient de la soi-disant véritable identité de Brigitte Macron (née Brigitte Trogneux). D'après elles, la femme du président de la République n'avait jamais existé. Elle était en réalité Jean-Michel Trogneux, soit son frère, et aurait changé de sexe !
Un "mensonge d'état", une "tromperie", une "escroquerie"
Ce sont quelques-uns des termes employés dans la vidéo. Natacha Rey y expliquait même que "personne" ne pouvait "prouver le contraire." Les deux femmes avaient été plus loin en diffusant des photos suggestives de Brigitte Macron, en évoquant des interventions chirurgicales qu'elle aurait subies, en parlant du fait qu'elle n'était pas la mère des ses enfants et en publiant des informations privées sur son frère, rappelle Le Monde.
Ces "infox" transphobes avaient été reprises par l'extrême-droite américaine peu avant les élections présidentielles de 2022, pour déstabiliser Emmanuel Macron, ce qui ne l'a pas empêché d'être réélu.
Condamnées à de lourdes amendes pour dommages et intérêts
Brigitte Macron avait porté plainte le 31 janvier 2022, se portant partie-civile en compagnie de son frère Jean-Michel. Une première audience avait eu lieu en juin dernier, à laquelle Natacha Rey n'avait pu participer, malade. Amandine Roy alias Delphine Jégousse, la médium d'une cinquantaine d'années, avait dû comparaître seule. Ce qui ne l'a visiblement pas aidée.
Le verdict est tombé lors de la seconde audience jeudi 12 septembre : les deux femmes ont été condamnées pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris. Plus une amende de 500 euros avec sursis mais aussi 8 000 euros de dommages et intérêts à verser à l'épouse du chef de l'État, qui était absente des deux audiences, et 5 000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux.
Après ce verdict, M e Jean Ennochi, conseiller de Brigitte Macron, a déclaré à l'agence France-Presse : "ce n’est pas une victoire, c’est une application normale de la loi." Puis il a insisté sur le fait que "compte tenu de toutes ces reprises, nous poursuivons systématiquement" précisant que "des poursuites sont en cours en France, et à l’étranger."