Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Les arnaques bancaires ne cessent de se multiplier, en particulier à l'encontre des personnes âgées. La porte-parole de la police nationale, Sonia Fibleuil, nous a livré des informations sur l’ampleur de ces escroqueries et sur les méthodes utilisées par les fraudeurs.
Une délinquance en forte augmentation
Les arnaques bancaires sont en forte hausse ces dernières années. Rien qu'en 2023, plus de "500 000 plaintes ont été déposées, et ce chiffre ne représente que 10 à 20 % des victimes réelles, car beaucoup ne portent pas plainte", nous révèle Sonia Fibleuil. Une des raisons pour lesquelles les gens hésitent à signaler ces fraudes est 'la honte de s’être fait avoir'. Pourtant, ces arnaques peuvent toucher tout le monde, même les plus avertis.
Les principales méthodes des escrocs
Les arnaqueurs utilisent plusieurs techniques aux méthodes bien huilées pour piéger leurs victimes. Voici les plus courantes d'après la policière :
- Le phishing: cette méthode consiste à envoyer des e-mails ou des SMS frauduleux, imitant des sites officiels (banques, administrations, etc.), pour récupérer les informations personnelles de la victime. L'escroc peut utiliser une adresse e-mail ou un site qui ressemble à une vraie institution, avec juste une petite modification de l’URL pour tromper la vigilance.
- Le spoofing : ce procédé permet à l’escroc de faire apparaître un faux numéro de téléphone sur l’écran de la victime, souvent celui d’une banque ou d’un conseiller. La victime pense parler à un représentant officiel alors qu’elle est en contact avec un arnaqueur.
- L’arnaque au faux conseiller bancaire : avec cette méthode, l'escroc se fait passer pour un conseiller bancaire et explique à la victime qu’il y a eu une fraude sur son compte. Il demande à la victime d’annuler des paiements ou de transférer de l'argent sur un compte sécurisé, qui est en réalité celui du hacker (le pirate informatique).
Que faire en cas d'arnaque ?
Si vous êtes victime d'une arnaque, plusieurs démarches sont à réaliser impérativement, d'après la gardienne de la paix :
- porter plainte rapidement : il est crucial de se rendre au commissariat pour déposer plainte, ou de signaler l'arnaque via la plateforme en ligne THESEE ;
- contacter immédiatement sa banque : l'informer dès que possible pour tenter de bloquer ou d’annuler les transactions frauduleuses ;
- conserver toutes les preuves : garder précieusement tous les éléments liés à l'arnaque, comme les numéros de téléphone, les e-mails, ou encore des captures d’écran. Ces informations seront essentielles pour l’enquête.
La prévention : un enjeu clé
Malgré les campagnes de sensibilisation, la porte-parole de la police reconnaît que la prévention reste insuffisante. "Nous travaillons sur des actions de prévention en ligne et via les réseaux sociaux, mais les escroqueries continuent de croître" déclare Sonia Fibleuil. Elle souligne l’importance de sensibiliser davantage les personnes âgées et leurs proches à ces dangers.
Dans notre diaporama ci-après, nous vous donnons quelques conseils transmis par la porte-parole de la police nationale pour ne pas tomber dans le piège des arnaqueurs.