La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Principal suspect, il continue de nier son implication. Samire L. a été arrêté le mercredi 7 avril puis mis en examen deux jours plus tard pour meurtre aggravé après la disparition d’Aurélie Vaquier, survenue à la fin du mois de janvier 2021. Cet homme de 39 ans était le compagnon de la jeune femme depuis plusieurs mois avant le début de l’affaire, mais il n’a donné l’alerte qu’en février, un mois après son départ supposé de leur domicile de Bédarieux (Hérault).
Il expliquait alors que la trentenaire avait besoin de faire une pause dans leur relation, rappelle Le Parisien, notamment à cause de leurs travaux qui n’avançaient plus assez vite. Selon le quotidien francilien, il décrit alors aux gendarmes une femme au caractère "affirmé", mais qui semblait "épuisée" et qui "voulait tout arrêter". S’il ne se montre pas inquiet de son silence soudain, c’est bien parce que, selon lui, elle a l’habitude de s’isoler pour écrire.
Affaire Aurélie Vaquier : deux mois de doutes
Si la thèse du départ tient durant les premiers temps des investigations, plusieurs incohérences mettent rapidement à mal la version des faits donnée par Samire L. Comme l’explique Le Parisien, Aurélie Vaquier a quitté son domicile sans son ordinateur, sans tablette et sans ses lunettes de vue. Elle a certes envoyé un message sur le compte Facebook de son compagnon – précisant qu’elle partait se ressourcer quelques temps – mais celui-ci comporte de nombreuses fautes d’orthographe, ce qui n’est pas dans ses habitudes. De là à penser qu’il a été écrit par une autre personne, il n’y a qu’un pas…
Il faudra encore un mois aux enquêteurs pour remonter jusqu’à Samire L., lors d’une perquisition qui permettra de retrouver le corps d’Aurélie Vaquier. Celui-ci était dissimulé dans un "sarcophage" de béton, sur lequel reposait une estrade en bois, juchée de cartons en tout genre. Une sorte de désordre bien organisé, mais qui ne parviendra pas à duper les chiens spécialistes en recherche de corps.
La structure à peine percée, il s’en dégage une odeur caractéristique d’un corps en décomposition et il ne faut pas longtemps aux gendarmes pour pouvoir identifier formellement la disparue. Depuis, ces derniers se penchent sur la personnalité du suspect, décrite comme "inquiétante", et les années qui ont précédé sa rencontre avec Aurélie Vaquier. S'il est coupable, pour quelles raisons Samire L. aurait-il pu tuer sa compagne ? Le mobile reste encore très flou…
Affaire Aurélie Vaquier : "Un homme à la personnalité troublante"
Samire L. a fait part de son innocence à plusieurs reprises, à la fois devant les gendarmes qui l'ont interrogé et devant la juge d’instruction en charge de l’affaire. Selon lui, un autre homme aurait pu entrer à leur domicile, tuer Aurélie Vaquier et dissimuler son corps sous cette dalle de béton. Une thèse qui n’est pas celle privilégiée dans ce dossier par les enquêteurs, ni par les avocats de la famille de la jeune femme.
Selon Le Parisien, le principal suspect serait "un homme à la personnalité troublante, décrit comme extrêmement froid et résistant à la pression". D’après une synthèse judiciaire consultée par le quotidien, Samire L. n’aurait eu aucune "réaction" lorsque l’identité d’Aurélie Vaquier a bien été confirmée, pas même de la "tristesse". Alors qu’ils cherchent à démêler le vrai du faux, les enquêteurs buttent toujours sur une inconnue : le mobile du suspect principal.
Affaire Aurélie Vaquier : "Un acte prémédité"
S’il est impliqué dans la mort de sa compagne, quelles raisons Samire L. aurait-il pu avoir pour la tuer, puis dissimuler son corps pendant deux mois ? Cette question n’a pas encore trouvé de réponse, selon Le Parisien, mais l'autopsie s'oriente vers "un acte prémédité" plutôt qu’"un acte improvisé ou impulsif". Le corps d’Aurélie Vaquier ne présente aucune trace de violence et une source citée par le quotidien évoque deux pistes : un empoisonnement ou un étouffement à l’aide d’un oreiller.
Au moment du décès de la jeune femme, le couple n’était ensemble que depuis quelques mois. Selon Le Parisien, le 28 janvier – jour de la disparition de la jeune femme – Samire L. se serait connecté sur une application de rencontre, où il aurait échangé avec une quinzaine de personnes. Il se serait dit seul, aurait même affirmé à une amie qu’il n’était plus en couple avec Aurélie Vaquier. Enfin, il aurait utilisé la carte bleue de la jeune femme à trois reprises, dans un intervalle d’une quinzaine de jours, pour retirer 100 euros à chaque fois.