Les concentrations moyennes de résidus de chloridazone, un pesticide retiré du marché depuis 2020 dépassent la valeur maximale établie au niveau européen dans de nombreux départements, d’après un rapport de...
Fontaine, mieux vaut décidément ne pas boire de ton eau. Après de nombreuses alertes sur la qualité de l'eau distribuée chez vous, un nouveau rapport officiel met en doute la qualité de l ’eau disponible à la consommation humaine (EDCH). Ce document de plus de 500 pages produit par l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) et le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) est daté de juin 2024, mais ce n’est qu’au mois de novembre qu’il a été mis en ligne sur le site gouvernemental Vie-Publique.fr.
Il ressort de ces analyses approfondies que que "la qualité des eaux brutes est dégradée voire très dégradée dans plusieurs départements et pourrait impacter à court terme l'alimentation en eau potable".
Qu’est-ce que la chloridazone?
En cause, notamment la chloridazone, un herbicide qui était utilisé principalement dans les cultures de betteraves. Celui-ci n’est plus sur le marché depuis 2020.
Ses métabolites, c’est-à-dire les résidus issus de sa décomposition, en particulier la chloridazone-desphényl, peuvent se retrouver dans les nappes phréatiques. Leurs effets sur la santé à long terme restent incertains, mais par principe de précaution, ils sont encadrés de très près.
Jusqu’à 23 µg/L
Un seuil établi par la réglementation européenne prévoit que le niveau maximal d e ces résidus ne devrait pas dépasser 0,1 microgramme par litre (µg/L). Dans les faits, les limitations et les relevés effectués sur révèlent particulièrement complexes, comme le détaille cette infographie de Francetvnfo.fr
Les analyses produites par les services Santé-Environnement Eau (SISE-Eau) et citées dans ce rapport montrent qu’en moyenne, ce niveau est dépassé dans de nombreux départements en France, surtout dans le Nord. Il s’agit de moyennes : les collectes ont également permis d’observer des dépassements largement supérieurs.
Dans les 10 départements répertoriés dans le diaporama ci-dessous, ces niveaux extrêmes sont les plus élevés, allant jusqu’à 23 µg/L dans l’un d’eux.