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Le rachat de trimestres est un processus qui vous permet de valider des périodes pour lesquelles vous n’avez pas pu cotiser. De cette manière, vous pouvez verser des cotisations volontaires afin d’intégrer ces temps manquants dans le calcul de votre retraite au moment de votre départ. Toutefois, il arrive, dans certains cas, que cette procédure ne soit pas suffisamment intéressante et qu’elle ne vous offre pas d’avantages précis, notamment dans le cadre du rapport entre son coût et ses bénéfices. Dans un récent dossier, le Conseil d’orientation des retraites a détaillé la rentabilité du rachat de trimestres. Quels sont les cas où il n’est pas utile ?
Trimestres de retraite : un rachat effectué au cas par cas
À l’approche de la retraite, il n’est pas rare de s’inquiéter pour le calcul de sa pension, ainsi que l’obtention du taux plein, soumise à une durée d’assurance requise. Pour l’atteindre, un certain nombre de trimestres sont nécessaires et, lorsqu’ils viennent à manquer, la perspective d’un rachat de trimestres s’annonce séduisante. Vous pouvez, dès lors, racheter des trimestres d’études supérieures, des trimestres de stages en entreprise ou encore des trimestres pour des années incomplètes.
Pour solliciter ce rachat de trimestres, vous devez avoir au moins 20 ans et ne pas avoir dépassé l’âge de 67 ans. Mieux vaut donc prévoir en avance cette perspective afin de s’organiser en amont. Il est possible de racheter 12 trimestres au maximum, selon les normes en vigueur. Néanmoins, ce rachat est parfois moins intéressant que prévu, comme le montre le récent dossier créé par le Conseil d’orientation des retraites, et rapporté par nos confrères de Capital, sur le rachat de trimestres. En effet, face à la complexité du système et à l’actuelle réforme des retraites, le rachat demeure, dans certaines circonstances, plus que dispensable.
Trimestres de retraite : un rachat réservé aux plus aisés ?
Dans son dossier sur les rachats de trimestres, le Conseil d’orientation des retraites a évoqué leur rentabilité. Il a ainsi comparé l’ensemble des cotisations versées pendant la carrière avec la pension perçue. Dans ce calcul, c’est le coût du rachat, qui a été analysé afin de savoir si cette option est suffisamment pertinente pour le futur retraité. Dès lors, entre un cadre et un non-cadre, le coût du rachat demeure assez proche, en dépit de sa fluctuation d’après le revenu brut annuel.
Le rapport du Cor explique ainsi que “le taux d’effort pour le rachat d’un trimestre reste donc beaucoup plus important pour le non-cadre que pour le cadre à haut revenu”. Il poursuit en précisant que “cela réserve en pratique ce type de rachat aux plus aisés en termes de revenu ou de patrimoine”.
Trimestres de retraite : quelle est la rentabilité du rachat ?
Afin de savoir quel était l'intérêt de ce rachat de trimestres, le Conseil d’orientation des retraites a évalué le taux de rendement interne (TRI) avec rachat de trimestre et ce même taux sans rachat. Il a statué que, par exemple, un cadre souhaitant partir à la retraite deux trimestres avant le taux plein pourra bénéficier d’un meilleur rendement en rachetant deux trimestres (0,92%) plutôt qu’en subissant une décote.
Le non-cadre subit, quant à lui, une situation inverse avec une rentabilité identique, soit 1,23%, peu importe s’il rachète ou non deux trimestres. L’intérêt du rachat est donc presque insignifiant. La différence se creuse plutôt au niveau de la retraite complémentaireavec un gain moins important pour le non-cadre. Le rachat de trimestres, dans ces conditions, doit donc être plus important pour que l’opération devienne rentable, à partir de quatre trimestres pour un non-cadre et deux trimestres pour un cadre.