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"Nous avons très clairement écrit qu’entre 2020 et 2025, chaque personne pourra disposer d’un simulateur individuel pour pouvoir très clairement éclairer le moment de son départ à la retraite, avec quel niveau de retraite", se vantait Jean-Paul Delevoye, en septembre 2019. Toutefois, note France Inter, le service n’étant pas encore disponible, certains ont préféré se retrousser les manches et faire sans. Depuis quelques mois déjà, ces contribuables souvent inquiets ont accès à de nombreux outils ! Tous, hélas, ne sont pas fiables.
Le plus affiné des simulateurs, estime la radio, est probablement celui accessible à l’adresse retraites.cgt.fr. Il permet de calculer le niveau de sa future pension, passée la réforme, et prend en compte de nombreux éléments comme l’année de naissance, les salaires annuels mais aussi certains paramètres macroéconomiques (taux de rendement du point, courbe des salaires, etc) qui permettent de construire différentes projections. Cependant, dans l’attente de certaines modalités de calcul que le gouvernement ne fournira pas avant le 11 décembre 2019, il reste très incomplet.
D’autres le sont plus encore, poursuit le site d’information, et ne cachent pas leur opposition à la réforme. C’est le cas du simulateur "Ingés Cadres Tech" de la CGT, aussi appelé "calculateur de la baisse des pensions. Le ton est donné. Il ne s’agit pas de renseigner les futurs retraité(e)s sur un niveau de vie précis, mais d’identifier le potentiel manque à gagner par rapport à la situation actuelle.
Certains ne sont absolument pas affiliés avec la CGT, l’un des fers de lance de la grève en cours depuis le 5 décembre 2019. Simul-retraite, par exemple, appartient à Maximis Conseil, une entreprise. Comme d’autres, il fait payer sa simulation. Tous, hélas, manquent de rigueur rappelle France Inter.
Pourquoi ces simulateurs ne sont-ils pas fiables ?
"On ne dispose pas de toutes les données du problème : il faut attendre de les connaître !", s’agace Gérard Cornilleau, sur les ondes de la radio. Il est chercheur affilié à l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). "Tous ces simulateurs reposent sur un certain nombre d’hypothèses, donc on ne peut pas en dire plus", poursuit-il.
Un avis partagé par d’autres chercheurs et chercheuses. "On ne connaît pas avec précision les modes d’acquisition des points et encore moins les évolutions des 42 régimes spéciaux, donc personne ne peut prévoir ce qu’il va se passer", explique Claire El Moudden, économiste des retraites et enseignante à l’université de Caen. Et elle d'asséner: "Concrètement, il ne fait aucun doute que personne n’est capable de faire un calcul précis".