Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Réforme des retraites : plusieurs centaines d’euros de perte pour certains Français ?
Ils sont issus du privé, et ils pourraient ne pas du tout apprécier la réforme des retraites souhaitée par Emmanuel Macron. Jean-Paul Delevoye, en charge du dossier, a récemment présenté quelques-unes de ses conclusions à ce propos. Certaines, révèle Capital, pourraient bien en inquiéter plus d’un…
"Le but de la réforme est clair, il est de vous inciter à travailler plus longtemps. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas obtenir le même niveau de pension que celui que vous auriez eu dans le régime actuel", indique Dominique Prévert, d’Optimaretraite, un cabinet d’expertise en la matière contacté par le mensuel spécialisé en économie.
Fondamentalement, cela signifie donc qu’à durée de cotisation égale, la grande majorité des salariés du privé seront malmenés par la réforme. Pour prétendre à un niveau de vie comparable à celui espéré avant la réforme voulue par l’exécutif, il faudra donc travailler davantage…
En pratique, plus le niveau de revenu avant la cessation d’activité est élevé, plus la pension après réforme sera minorée. Une conséquence mécanique de la réduction de l’assiette de cotisation mise en place dans le régime universel de La République en Marche.
Dès les plus bas niveau de revenu, la perte se chiffre à 122,69 euros mensuels, calcule Capital. Sauf, bien entendu, à ce que le revenu minimum annoncé par le haut-commissaire à la réforme des retraites soit effectivement mis en place. "Ce minimum est fixé à 85% du Smic, soit 1 000 euros pour les personnes qui ont travaillé toute leur vie. Donc si c’est le cas, le nouveau régime pourra être plus intéressant. Mais tout dépend des conditions dans lesquelles il sera accordé", avertit Dominique Prévert.
Pour quelqu’un dont le salaire correspondrait à 1,5 fois le smic - soit 27 381,90 euros annuels, le manque à gagner s’établit en revanche à 184,05 euros, d’après les hypothèses émises par le rapport de Jean-Paul Delevoye. Un cadre, dont le salaire s’élève annuel brut s’élève à 40 524 euros perdrait pour sa part 247 euros chaque mois…
Réforme des retraites : le triste sort des fonctionnaires
Les anciens salariés du privé ne seront probablement pas les seuls à souffrir de la mise en place de la réforme des retraites conduite par Jean-Paul Delevoye. Une grande partie de la fonction publique pourrait également voire sa pension sévèrement rabotée, indique Capital. Fort heureusement pour eux, tous les agents ne connaîtront pas le même sort…
En effet, ceux issus des grands corps de l'État devraient même profiter de la situation. Parce que le calcul de leurs indemnités ne sera plus basée sur les six derniers mois travaillés et parce que les primes devraient permettre de constituer de nouveaux droits à la cessation d’activité, lesquelles représentent entre 30% et 50% de la rémunération totale des hauts fonctionnaires, ces derniers devraient toucher plus, passé 2025.
"Il s’agit de ceux qui sont tout de suite entrés dans les grands corps ou en tant que cadre supérieur de la fonction publique car ils ont passé directement les concours. À l’inverse, ceux qui ont commencé plus modestement et qui ont gravi des échelons via des concours internes seront pénalisés", juge pour le journal Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et membre du centre de recherche de Sciences Po.
Pour les autres agents de la fonction publique, de fait, l’avenir s’annonce moins radieux. Les aides soignantes, par exemple, ne pourront plus profiter de la catégorie active, leur permettant de partir à la retraite à 57 ans. Elles devront donc attendre jusqu’à 60 ans au moins, "sans la garantie d’avoir un niveau de pension plus élevée", s’inquiètent certains syndicalistes.
Les fonctionnaires qui n’ont pas accès à des primes ne pourront pas plus se créer de nouveaux droits, souligne Capital. C’est le cas, par exemple, des enseignants. Les syndicalistes interrogés par le mensuel évoquent des pertes moyennes de 250 euros par mois...
Réforme des retraites : le dangereux piège qui guette les chômeurs
Remettre la France au travail, et s’assurer qu’elle continue plus longtemps. L’objectif d’Emmanuel Macron est clair, quand bien même le président de la République s’était engagé à ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite. Une promesse à demi-rompue — l’âge légal restant le même, certes, mais avec l’introduction d’un nouvel âge pivot en dessous duquel toute cessation d’activité serait sanctionnée d’une minoration de 5% par année d’avance.
Naturellement, rappelle Capital, c’est une situation qui s’avère particulièrement défavorable pour quiconque n’est pas en mesure de décaler son départ à la retraite. C’est notamment le cas des chômeurs.
Après la réforme, un chômeur partant à la retraite à 62 ans, c’est-à-dire à l’âge légal de départ à la retraite, devrait voir sa pension amputée de 10%. Une minoration d’autant plus conséquente que, à moins d’avoir d’autre sources de revenus, ses indemnités de chômage seront probablement arrêtées dès lors qu’il remplira toutes les conditions pour prétendre au taux plein, souligne le mensuel.
Les partenaires sociaux, conscients de ce danger dans le cadre de l’AGIRC-ARRCO, ont décidé de protéger les chômeurs et les chômeuses les plus modestes, bénéficiant de l’AAS.