De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Connaissez-vous vos droits ? En matière de retraite, force est de constater que les Françaises et les Français sont relativement peu renseignés. Ce défaut de connaissance n’a d’ailleurs rien d’anodin, comme l’expliquait Planet dans son dossier exclusif sur la question : elle engendre un certain nombre d'appréhensions — d’angoisses même. La plupart d’entre eux redoutent une perte de revenus, à raison d’ailleurs, après la cessation d’activité. Fort heureusement, cette dernière est souvent compensée par des charges moins élevées, ce qui permet aux retraités d’afficher, au global, un meilleur niveau de vie que le reste de la population.
Parmi les droits que les retraités (ou celles et ceux qui approchent de la cessation d’activité) connaissent moins bien figure notamment la retraite progressive. Il s’agit, comme le précisent les équipes de l’administration française sur le site du service public, d’un dispositif permettant, en fin de carrière, “de réduire son activité professionnelle”. “Vous touchez le salaire correspondant à votre activité à temps partiel et une partie de vos retraite (de base et complémentaire )”, peut-on encore lire sur la plateforme, qui précise d’ailleurs qu’i l demeure possible de créer de nouveaux droits avec ce système. Ce n’est qu’à partir de la cessation définitive d’activité qu’il n’est plus possible d’acquérir de droits à la retraite.
Retraite progressive : comment est-elle calculée ?
Le calcul de la retraite provisoire, qui est versée à l’active ou à l’actif qui opte pour la retraite progressive, dépend des droits acquis au moment de la demande. “La retraite provisoire est calculée selon les mêmes règles qu’une retraite définitive en fonction de votre nombre de trimestres d’assurance retraite et de votre salaire moyen au cours de vos 25 meilleures années, peut-on encore lire sur le site.
Du moins… Pour les anciens salariés du régime privé. Quid des agents de la fonction publique ?
Retraite progressive : quid des agents de la fonction publique ?
Le dispositif de retraite progressive n’existe pas pour les agents de la fonction publique. Comme bien souvent, les conditions et les modalités de départ à la retraite diffèrent entre les travailleurs du privé et ceux du public. Au lieu de quoi, les seconds ont pendant longtemps eu accès à un autre dispositif : la cessation progressive d’activité (CPA). Chaque fonctionnaire éligible avait alors le choix entre deux options distinctes, fait savoir La retraite en clair, sur son site : travailler 80% du temps complet pendant deux ans, avant de réduire à 60%. Cela lui permettait alors de percevoir 70% de son traitement brut. Pour celles et ceux qui souhaitaient travailler moins, il était aussi possible d’opter pour un temps partiel à 50%, accompagné d’un traitement de 60%.
A noter : le temps passé en CPA comptait comme un temps plein en matière de cotisations, mais il n’était pas pris en compte de la même façon pour le calcul de la pension de retraite.
Y ont-ils encore droit aujourd’hui ?
Retraite progressive des fonctionnaires : à quoi ont-ils droit désormais ?
Le dispositif de cessation progressive d'activitén'existe plus aujourd’hui, rappelle d’entrée de jeu le site spécialisé. Il a été supprimé en 2011, sauf pour les individus qui remplissaient les conditions pour y prétendre à ce moment précis. Désormais, seuls les agents non titulaires de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics peuvent prétendre à un tel dispositif. Ils ont droit à la retraite progressive, de la même façon que les salariés.
A l’occasion de la précédente mandature, tandis qu’il défendait la réforme du système des retraites vers un modèle plus juste, Emmanuel Macron soutenait l’extension du dispositif de retraite progressive aux fonctionnaires.