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Ne pas travailler jusqu’au taux plein, ne pas cotiser assez… C’est s’assurer la décote une fois à la retraite. Pour autant, que l’on soit un ancien salarié, un ex-indépendant ou que l’on ai préféré la fonction publique avant la cessation d’activité, il existe des solutions pour combler les éventuels manques de la carrière. Après tout, une vie passée à s’échiner ne suffit pas toujours à prétendre à une pension entière ; particulièrement quand on a commencé tardivement (du fait de longues études, par exemple). Il en va de même en cas de parcours saccadé, comme cela peut être le cas pour de nombreuses femmes en France.
L’une des possibilités, qu’évoquait d’ailleurs l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes il y a peu, c’est le rachat de trimestres de cotisations. En théorie, n’importe quelle travailleuse et n’importe quel travailleurs peuvent artificiellement gonfler leur durée d’assurance de 12 trimestres… Ce qui correspond donc à trois années entières cotisées au total. Pour certains, indique Dossier Familial qui se penche sur la question, c’est l’occasion de s’autoriser un départ dès 62 ans sans pour autant sacrifier la pension que l’on aurait pu avoir en partant à 67 ans. Dans d’autre cas, c’est l’occasion de s’affranchir du système de malus mis en place par l’Agirc-Arrco…
Seulement voilà, c’est coûteux. Potentiellement beaucoup et ça l’est toujours plus quand on s’y prend au dernier moment. Dès lors, d’aucuns pourraient être tentés de les acheter tôt, pour maximiser leurs gains. C’est (généralement au moins) une erreur.
Trimestres de retraite : pourquoi il est souvent plus rentable de s’asseoir sur une économie précoce
Le rachat de trimestres de cotisation, en soi, n’est pas (systématiquement) une mauvaise idée. Il n’est pas nécessairement adapté à tous les profils et n’est de toute façon pas financièrement accessible à tous. Cependant, il importe de rappeler que la somme investie pour combler les brèches d’une carrière est intégralement déductible du revenu imposable correspondant à l’année de l’acquisition.
Mais le pari n’est pas pour autant pertinent, alertent encore nos confrères. Nul ne saurait dire, en effet, comment pourraient évoluer les modèles de retraites (général ou complémentaire) de l’Hexagone d’ici au moment du départ. Moins il y a de temps à attendre, plus l’on est sûr que le rachat ne sera pas soudainement rendu caduque avant la fin de son parcours. Soyez patients, attendez la dernière année de travail !
En outre, au-delà de la seule perte d’argent qu’il peut engendrer, le rachat peut aussi s’avérer “catastrophique” si la travailleuse ou le travailleur a choisi de le faire de façon précoce et se retrouve dans une situation complexe à la veille de son départ. Ainsi, dans ce contexte, une mise au chômage - pour ne citer que cette éventualité - peut résulter sur l’impossibilité de profiter de dispositifs précis et moins onéreux pour atteindre le taux plein.