Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Selon une majorité de ménages français, 2 600 euros/mois est le niveau de revenus idéal quand on ne travaille plus. Pour atteindre ce seuil, mieux vaut ne pas se tromper car le niveau des pensions servies par l’Etat et les régimes complémentaires baisse année après année. Pour vous constituer un pécule de complément, les meilleurs formules sont les suivantes :
- Assurance vie : c’est un refrain mais l’assurance vie reste la meilleure formule financière en vue de la retraite. En dénouant le contrat vous pouvez récupérer votre capital en une fois ou le récupérer sous forme de rente. Le montant de cette rente sera calculé selon votre âge. Ainsi, si vous êtes, par exemple, âgé de 65 ans, un taux de conversion d’environ 4,4% vous sera appliqué. Sur la base d'un capital de 100 000 euros, vous percevrez une rente annuelle de 4 400 euros.
Si vous choisissez cette formule, une fraction de votre rente sera imposée en fonction de votre âge. Ce pourcentage va de 70% si vous avez moins de 50 ans à 30% au-delà de 70 ans. Les prélèvements sociaux (15,5%) s’appliquent sur le paiement de la rente. Toutefois, la CSG payée est déductible, à hauteur de 5,1 % du revenu imposable (année de paiement).
Bon à savoir : certains produits dits à "annuités variables" vous permettent de transformer immédiatement un capital en rente. Son montant, fixé dès le départ, ne baissera jamais mais peut, en revanche, s’apprécier si les marchés financiers sont favorables.
- Les SCPI : les sociétés civiles de placement dans l'immobilier (SCPI) permettent de vous constituer un complément de retraite régulier. Le principe est simple : vous achetez des parts dans cette société qui investit l’argent des souscripteurs dans la pierre. En contre partie, un coupon trimestriel vous est versé sur votre compte bancaire. Il correspond au loyer encaissé par la SCPI. En sont soustraits les frais de gestion.
Le montant du coupon est généralement plus élevé avec les SCPI investies dans l’immobilier professionnel (bureaux, entrepôts, etc.). En 2013, malgré la crise, cette famille de SCPI a servi un rendement moyen de 5,13% avant fiscalité et prélèvements sociaux. Les revenus fonciers de la SCPI peuvent être imposés selon le régime du micro foncier s’ils n’excèdent pas 15 000 euros/an.
- PEA : Le plan d’épargne en actions vous permet de constituer un portefeuille boursier en franchise d’impôt sur la durée. A la sortie, il est possible de récupérer le capital accumulé sous forme de rente. Pour les titulaires d’un PEA bancaire intéressés par cette option, le plus simple consiste à transférer l’épargne auprès d’une compagnie d’assurances qui vous proposera un contrat de rente viagère immédiate.
Lorsque la sortie en rente viagère a lieu au moins 8 ans après le premier versement, les rentes sont exonérés d'impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux sont dûs sur une fraction de la pension, entre 30 et 70 %, selon l’âge du rentier.
- Sicav obligataires. Les Sicav à revenus réguliers sont composées d'obligations dont les coupons sont distribués de manière régulière et lissée, tous les mois ou tous les trimestres. Donnée importante pour un retraité, ces produits sont peu risqués car les gestionnaires connaissent à l’avance le montant des coupons servis par les différents emprunts mis en portefeuille. Et, même si les taux baissent, les obligations souscrites dans le passé continuent de servir le taux fixé lors de l'émission.
La principale épée de Damoclès pesant sur ces Sicav est que l’une des sociétés ayant émis ces obligations fasse défaut. Auquel cas, le capital n’étant pas garanti, le rendement escompté baissera. De même, si les taux remontent, comme à la mi-2013, les anciennes obligations seront moins rémunératrices que les nouvelles. Certaines Sicav à haut rendement affichent actuellement un objectif de rentabilité de 5 à 9%, voire davantage.
Fiscalement, coupons et primes de remboursement supportent une retenue à la source de 24% (+ 15,5% de prélèvements sociaux). Elles sont ensuite soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Toutefois, des mesures dérogatoires sont possibles pour les ménages à faible revenu.
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