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Le recours à l’article 49.3 pour faire voter, avec force et intransigeance, a fait l’effet d’une onde de choc pour de nombreux Français. Après des semaines de mobilisation, le choix de l’exécutif a creusé un fossé de plus en plus important entre le gouvernement et les citoyens. Alors qu’Elisabeth Borne a été chargée par Emmanuel Macron d’élargir sa majorité, mais aussi d’ouvrir les négociations avec les syndicats, la mobilisation se poursuit dans les rues de l’Hexagone. Le gouvernement pourrait-il finalement mettre la réforme en pause ? Quelles sont les dernières annonces sur la réforme des retraites ?
Retraite : un contexte tendu entre l’exécutif et les Français
Malgré le rejet des deux motions de censure déposées à l’Assemblée nationale, les Français ne faiblissent pas pour réclamer en masse le retrait de la réforme des retraites. À leurs côtés, les syndicats et une grande partie de l’opposition les soutiennent autour de cette question essentielle. Face à eux, l’exécutif reste, pour l’heure, inflexible, à l’image du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qui a réaffirmé, lors d’une interview télévisée, son choix de ne pas revenir sur cette réforme et sa volonté d’avancer vers d’autres textes de lois.
Dans ce contexte particulièrement tendu, la côte du président de la République a atteint son plus bas niveau depuis la crise des Gilets jaunes et nombre de Français se disent agacés par l’arrogance dégagée par Emmanuel Macron. En réponse, le gouvernement d’Elisabeth Borne a choisi de tendre la main aux syndicats en appelant à des discussions avec les organisations concernées. La Première ministre souhaite notamment aborder, dès que possible, les sujets de la qualité de vie au travail, des formations ou encore des reconversions professionnelles.
Retraite : un “temps de pause” refusé par le gouvernement
Lors de la dernière journée de manifestations, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait ainsi appelé à observer un temps de pause dans le processus de cette réforme des retraites. Il espérait, dès lors, pouvoir apaiser les esprits et calmer le ressentiment qui grandit entre Français et exécutif. Ce mardi, l’entourage d’Elisabeth Borne a fermé la porte à cette possibilité en affirmant que la réforme ne serait pas mise en pause.
Afin de rester ferme, mais ouvert aux débats, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a, pour sa part, exprimé la volonté de la Première ministre, qui “se tient à disposition des syndicats pour les recevoir très directement, pour pouvoir parler”, comme le rapportent nos confrères de BFMTV. Nulle trace de médiation, en conséquence, dans ces dernières décisions.
Retraite : un passage déterminant devant le Conseil constitutionnel
Si l’exécutif a refusé la pause proposée par les syndicats, le processus lancé auprès du Conseil constitutionnel pourrait venir apporter ce temps de négociations souhaité. Le texte de la réforme des retraites va, en effet, passer entre les mains de neuf juges, qui devront rendre leur verdict le 14 avril. Une décision qui risque d’être particulièrement scrutée et pourrait relancer la mobilisation en cas de validation définitive.
En parallèle, le Conseil constitutionnel a également été saisi d’une proposition de loi, “visant à affirmer que l’âge légal de départ de la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans”. Portée par la Nupes, cette proposition s’inscrit dans une procédure de “référendum d’initiative partagée”, qui pourrait, elle aussi, donner un coup de frein à la promulgation de la loi.