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Faut-il s’échiner à la tâche jusqu’à profiter, enfin, de la surcote ? En théorie, le calcul peut sembler simple : travailler plus longtemps, c’est à terme gagner davantage. Et il n’est pas seulement question de toucher plus que ce à quoi tout un chacun aurait théoriquement droit ! Il s’agit aussi de s’éviter la décote qui accompagne tout départ en retraite à l’âge légal de cessation d’activité pour les anciens travailleurs du privé. Pourtant, rares sont ceux qui continuent à exercer jusqu’à pouvoir y prétendre, informe le magazine spécialisé Dossier Familial sur son site, sur la base des données de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees, 2021). En tout et pour tout, seuls 14% des retraités nés en 1953 sont partis, en 2019, avec une surcote dans le régime général. En pratique, donc, le calcul n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît.
Départ à la retraite : quelles sont vos options, au juste ?
Rappelons d’abord ce qu’il est possible de faire : le départ à la retraite peut avoir lieu dès l’âge légal, pour peu d’avoir cotisé suffisamment longtemps. Chaque génération, ainsi que l’a déjà expliqué Planet, doit présenter un nombre de trimestre différent. Les réformes allant, ce dernier augmente avec le temps.
Une fois cet instant venu, il est possible de repousser son départ : c’est d’ailleurs la condition pour bénéficier d’une majoration (temporaire) de sa pension. En théorie, vous pouvez espérer gagner + 1,25% par trimestre cotisé au-delà de l’âge légal et du taux plein. C’est loin d’être systématiquement suffisant pour en valoir la peine.
Retraite : dans quels cas faut-il partir avant la surcote ?
Dans certains cas, il n’est pas utile de repousser son départ au-delà de l’âge légal de cessation d’activité, souligne en effet Dossier Familial. De nombreux retraités surestiment en effet ses bienfaits.
"Contrairement à ce qu’elles peuvent imaginer, certaines personnes vont certes disposer de meilleures pensions. Mais le surplus créé par la surcote peut se révéler modeste", alerte en effet Dominique Prévert, du cabinet OptimaRetraite, interrogé par nos confrères. Pour 1 800 euros de revenus, par exemple, il n’est pas possible d’en tirer plus d’une cinquantaine d’euros mensuels environ par année de plus travaillée.
Le calcul n’est pas toujours rentable.
Retraite : sur quels critères estimer la rentabilité de la surcote ?
La surcote ne peut donc s’évaluer qu’en termes financiers. Il faut aussi prendre en compte les multiples sacrifices qu’elle est susceptible d’exiger, poursuit Dossier Familial.
Il va de soi qu’un gain en matière de revenus est toujours appréciable. Cependant, il s’accompagne d’années de plus passées à travailler, ce qui n’est pas toujours simple en fin de carrière. Posez-vous les bonnes questions. Vous êtes les seules à en détenir les réponses, puisqu’il s’agit in fine d’un arbitrage personnel.