Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Bientôt la fin de l'Agirc ? Le sort de la caisse de retraite complémentaire des cadres devrait être scellé d'ici le printemps prochain. Normalement, les négociations devaient débuter fin novembre, mais les partenaires sociaux ont choisi de ne s'attaquer au dossier qu'après l'hiver, afin de pouvoir examiner en détail les options permettant de redresser les finances de l'Agirc et de l'Arrco.
En effet, si l'on ne fait rien, les caisses de l'Agirc, destinée aux cadres, seront vides en 2018, et celles de l'Arrco, destinée aux salariés et aux cadres, tiendront jusqu'à 2027. Si l'on ne renfloue pas les caisses, ces deux régimes pourraient tomber en banqueroute...
"Soit on fusionne, soit on demande aux cadres de payer"Mais les prévisions de croissance ne laissent pas penser à une reprise de l'emploi et donc des cotisations. Repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans pour toucher une retraite pleine, comme le suggère le Medef, ne plait pas aux syndicats... Augmenter les cotisations, ou aligner le salaires des femmes sur celui des hommes pour gonfler le montant global des cotisations... Tout est étudié.
Une solution pourrait cependant, à court terme, sauvre les caisses de retraite complémentaires : supprimer l'Agirc, uniquement destinée aux cadres, et la fusionner avec l'Arrco. Un responsable syndical a expliqué au Figaro : "il n'y a pas trente-six solutions : soit on fusionne, ce qui renforce la solidarité du système en faveur des cadres, soit on demande à ces derniers de payer tout le prix du redressement financier".
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