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Retraite : le dangereux impact de la liquidation unique des régimes sur votre pension
Dans l’espoir de s’assurer un revenu décent une fois à la retraite nombre de Françaises et de Français ont continué à travailler après avoir acquis suffisamment de trimestres pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein. Pourtant, certains d’entre eux devront peut-être faire face à une mauvaise surprise… En effet, depuis le 1er juillet 2017 et la mise en place de la liquidation unique des régimes alignés (Lura), la démarche a considérablement perdu en intérêt pour un certain nombre d’assuré(e)s, rapporte Capital.
Sont concernés toutes celles et ceux qui sont nés à partir de 1953 et qui ont cotisé à au moins deux régimes de base. Parce que la Lura réunit en une seule les multiples pensions que sont supposés toucher ces retraité(e)s, elle peut générer un gain de temps réel… Seul hic ? L’ensemble des trimestres cotisés au-delà du strict nécessaire passent à la trappe pour celles et ceux qui ont souscrit plusieurs régimes.
Dans le cas d’un retraité dont les revenus annuels s’établissaient à 35 000 euros avant la mise en place de la Lura, la perte s’élève à 2 530 euros par an depuis le changement de mode de calcul, s’il cumule 24 trimestres de plus que nécessaire. Par mois cela représente 210 euros d’amputés à sa pension depuis juillet 2017.
"Pour qu’un tel cas de figure se produise il faut à la fois avoir dépassé le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein et avoir cotisé à deux régimes ouvrant droit à la liquidation unique", résume Dominique Prévert, du cabinet Optimaretraite, dans les colonnes de Capital. Le mensuel tire la sonnette d’alarme : les pertes ne concernent pas que les forts revenus : la liquidation unique impacte également les retraités plus modestes…
Retraite : bientôt forcés de travailler plus pour ne pas subir une décote ?
Emmanuel Macron s’y est engagé pendant sa campagne : il ne devrait pas toucher à l’âge minimal légal de départ à la retraite. Celui est fixé à 62 ans depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour autant, comme le rappelle Le Monde, l’exécutif a bel et bien réfléchit à divers dispositifs permettant d’inciter les Français à travailler plus longtemps. Au menu desquels, on retrouve notamment l’âge pivot.
Ce mécanisme, qui fonctionne sur la base d’une décote et d’une surcote appliquée sur la pension de retraite, vise à pousser les actifs et les actives à retarder leur cessation d’activité. Un tel système existe d’ores et déjà dans le privé et la fusion de l’Agirc-Arrco a d’ailleurs engendré un certain nombre de problèmes, comme l’expliquait Planet. Parce qu’il existe un vrai soucis de communication entre la Cnav et la caisse privée, certains retraités peuvent voir leur pension minorée, alors même qu’ils ou elles remplissent toutes les conditions…