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Réformera, réformera pas ? Emmanuel Macron travaille maintenant depuis des années à l’élaboration d’une transformation de fond de notre modèle de solidarité inter-générations. Cependant, son projet initial ayant fait l’objet d’un rejet conséquent de la part d’un pan important de la population et ayant dû faire face aux premiers mois de la crise sanitaire, le chef de l’Etat a finalement décidé de reculer sur ce sujet. Son ancien plan, si ambitieux ait-il pu se montrer, était aussi "extrêmement complexe" et "porteur d’inquiétudes", avouait-il au début du mois de juin. Toujours à propos de sa réforme, note Le Monde, il continue : "Il faut le reconnaître, être lucide sur la manière dont le pays l’a vécue". "La faire maintenant, ce ne serait ne pas prendre en compte le fait qu’il y a déjà beaucoup de peurs", assène-t-il encore, estimant qu’il est simplement "trop tôt".
Pour autant, d’aucuns arguent désormais que le président de la République pourrait tout de même opter pour une évolution - à défaut de la révolution annoncée - de notre modèle de solidarité. Quelque chose de moins impressionnant, qu’il serait possible d’accomplir en moins d’un an ; de sorte à pouvoir cocher la case en vue du bilan économique à afficher en fin de mandature. Cette nouvelle réforme, explique La Dépêche sur la base des informations du quotidien Les Echos, est avant tout portée par plusieurs poids lourds du gouvernement… Dont les noms sont plus que connus.
Qui veut de la nouvelle réforme des retraites au gouvernement ?
Parmi les partisans de la réforme, plusieurs proches du chef de l’Etat, notent nos confrères. Parmi lesquels, bien évidemment, Bruno Le Maire. Le ministre de l’économie n’a eu de cesse de défendre la nécessité d’une pareille transformation depuis le début de la crise sanitaire, au moins. Il est notamment épaulé par Sébastien Lecornu ainsi qu’Alexis Kohler. Face à lui, en revanche… Un certain Jean Castex.
Réforme des retraites : que sait-on exactement du nouveau projet du gouvernement ?
Le nouveau projet de réforme du gouvernement pourrait entrer en vigueur après un bref délai ; avec dans l’idée de "couper l’herbe sous le pied" à la droite, très largement majoritaire dans un grand nombre de régions, ce lundi 28 juin 2021. Elle pourrait donc être votée dès le mois d’octobre de cette année, en amont du prochain scrutin.
Et elle concernerait de nombreux Français… Puisque toutes celles et tous ceux qui sont nés à compter de 1961 verraient leur avenir changé. Le détail.
Une réforme des retraites pour repousser l’âge de départ ?
Parce qu’il n’y a plus le temps pour une réforme systémique, cette dernière devrait donc être… Paramétrique. Comprendre : elle modifiera les paramètres d’accès au taux plein pour les futurs retraités.
Les Françaises et les Français nés en 1966, 1962 et 1963 devraient retarder leur départ de six mois… et donc partir à au moins 62 ans et demi. En revanche, dès 1964, la cessation d’activité à taux plein est retardée… de deux ans. Elle n’interviendrait donc pas avant 64 ans.
Une telle mesure entrerait normalement dans le cadre du PLFSS de 2022.