Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Dans la liste des principales annonces faites par Elisabeth Borne le 10 janvier 2023, l’augmentation de la durée de cotisation a créé une onde de choc parmi les Français, qui se sont lancés dans une avalanche de calculs. Quel âge de départ à la retraite en fonction du nombre d’années de cotisation ? Quel seuil pour obtenir une retraite à taux plein ? Les interrogations se bousculent, d’autant que le spectre d’une cotisation à 44 années subsiste pour certains salariés. Voici quelques explications pour mieux comprendre ce qui vous attend.
Réforme des retraites : une hausse de la durée de cotisation
Depuis le dévoilement du texte de la réforme des retraites, les Français se sont précipités sur les simulateurs en ligne afin de connaître la durée de cotisation requise pour profiter d’une retraite à taux plein. La réforme présentée par Elisabeth Borne prévoit, en effet, un allongement de la durée de cotisation à 43 années nécessaires dès 2027. En 2020, le nombre d’annuités requises avait déjà augmenté, au rythme d’un trimestre tous les trois ans, mais il devait atteindre ces 43 années en 2035.
La réforme proposée accélère donc le calendrier prévu par la loi Touraine en avançant l’échéance prévue de huit années. Une hérésie pour les Français, qui voient leur âge légal de départ à la retraite s’élever progressivement et culminer à 64 ans en 2030, comme cela était murmuré depuis plusieurs semaines. Majoritairement rejetée, cette décision pose question sur la pénibilité du travail, l’espérance de vie sans incapacité, mais aussi les cas particuliers des carrières aux périodes d’inactivité.
Réforme des retraites : des carrières longues prolongées ?
Si Elisabeth Borne a affirmé que le texte de la réforme des retraites améliorait le processus des carrières longues, elle ne s’est pas prononcée sur la future cotisation de 44 années obligatoires pour certains salariés. Ainsi, un grand nombre de travailleurs ayant démarré leur carrière très tôt vont devoir cotiser 44 années au lieu de 43 suite à cette nouvelle réforme des retraites. En cause ? L’impossibilité de partir à la retraite avant 62 ans.
Sous le système actuel, un travailleur ayant démarré sa carrière entre 18 et 20 ans peut obtenir sa retraite à taux plein dès l’âge de 60 ans, à condition d’avoir déjà validé entre quatre et cinq trimestres avant la fin de l’année où il a fêté ses 20 ans. Pour la génération 1973, notamment, il sera nécessaire de cotiser une année de plus pour profiter de cette retraite à taux plein.
Réforme des retraites : une exception pour les travailleurs précoces ?
Dans le cas des travailleurs précoces, de nouveaux barèmes vont être instaurés dès l’application de la réforme des retraites. Pour ceux ayant commencé à travailler entre 16 et 18 ans, le départ à la retraite pourra s’effectuer dès l’âge de 60 ans, mais il faudra avoir “cotisé la durée d’assurance requise majorée d’une année”, comme le rapporte Capital.
Pour les personnes ayant, quant à elles, démarré leur carrière avant 16 ans, la réforme prévoit un aménagement favorable. Aujourd’hui, leur départ à la retraite est ainsi soumis à une cotisation de la durée d’assurance majorée de deux années, ce qui renvoie à 45 années. Avec la nouvelle réforme, une cotisation uniquement majorée d’une seule année sera requise pour une durée de cotisation à 44 années au maximum.