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Tandis que les calculs et les expectatives s’enchaînent pour les Français, chacun désire connaître son nouvel âge de départ à la retraite et surtout le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein. Avec un total de 172 trimestres nécessaires, le moindre trimestre gagné, à l’exception de ceux travaillés, pourrait soulager les futurs retraités. Découvrez quelles personnes pourraient gagner de nouveaux trimestres avec cette réforme des retraites.
Réforme des retraites : une augmentation de la durée de cotisation
Elisabeth Borne l’a annoncé le 10 janvier dernier : dorénavant, 172 trimestres seront obligatoires afin de partir à la retraite à taux plein. L’allongement de la durée de cotisation s’élève donc à 43 ans dès 2027 au lieu de 2035, comme cela était initialement prévu. Plus en détails, l’âge légal connaîtra un relèvement progressif de trois mois par an à partir du 1er septembre. Fixé à 63 ans et 3 mois en 2027, il atteindra les 64 ans prévus en 2030, comme souhaité par Emmanuel Macron.
Le gouvernement a, par ailleurs, confirmé que, pour les personnes n’ayant pas cotisé suffisamment de trimestres au cours de leur carrière, un départ à la retraite à 67 ans serait envisageable. L’exécutif s’était ainsi engagé à conserver cet âge de départ à taux plein pour tous les actifs. Pour les salariés pouvant justifier d’une carrière complète, la réforme des retraites prévoit également une retraite à 1200 euros bruts minimum mensuel avec un montant fixé sur le SMIC, et non plus sur l’inflation.
Réforme des retraites : qui va gagner de nouveaux trimestres ?
C’est l’une des bonnes surprises de cette réforme des retraites : le texte présenté par Elisabeth Borne mentionne finalement les jeunes ayant réalisé des emplois aidés dans les années 1980. En clair ? Des trimestres pourront leur être accordés, ce qui n’était pas d’actualité jusqu’à aujourd’hui. Proposés par Laurent Fabius et son gouvernement entre 1985 et 1990, les Travaux d’Utilité Collective (TUC) ont ainsi permis d’employer plus de 350 000 personnes à cette époque. Des jeunes entre 18 et 20 ans réalisaient, dans ce contexte, des missions de service public, qui leur permettaient de ne pas être radiés par l’agence nationale pour l’emploi (ANPE).
Évaluées entre 6 mois et 3 ans, ces missions n’étaient pas prises en compte dans le calcul de la retraite. C’est désormais chose faite avec cette réforme des retraites, qui inclut les personnes ayant effectué ces travaux d’utilité collective (TUC) ou de formation professionnelle similaires. Cette mesure est chiffrée entre 350 millions d’euros et 3,5 milliards en fonction du taux de recours et elle pourrait concerner 1,7 million de contrats signés au cours de ces années.
Réforme des retraites : comment gagner des trimestres complémentaires ?
Plusieurs options sont possibles pour les actifs qui souhaitent gagner des trimestres complémentaires et il existe différents moyens d’en obtenir. Afin de compléter vos besoins en trimestres, les périodes d’apprentissage ou encore les stages peuvent être intégrés dans le calcul de votre retraite. Il est ainsi indispensable de les notifier au moment de votre retraite. Tous vos petits boulots comptent également dans le calcul de votre retraite, qu’ils soient des emplois saisonniers ou des emplois réalisés sur une courte durée.
Même si certaines personnes l’ignorent, les périodes de chômage sont aussi comptabilisées pour la cotisation de votre retraite. Le congé maternité, l’éducation des enfants, ainsi que le congé parental ouvrent, eux aussi, le droit à des trimestres supplémentaires. 4 trimestres peuvent ainsi être cumulés dans le cadre de la maternité ou du congé parental. Vous pouvez parallèlement cotiser au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), mais aussi bénéficier d’une majoration de durée d’assurance retraite, dans la limite de 8 trimestres, si vous avez élevé un enfant handicapé.