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La mobilisation continue plus que jamais contre le projet de réforme des retraites. Alors que les débats houleux ont débuté dans l'hémicycle de l’Assemblée ationale, les syndicats ont déjà annoncé trois nouvelles dates les 11 février, 16 février et 7 mars prochain.
En effet, les Français ne décolèrent pas et restent massivement opposés à cette réforme à 65% d'après le dernier sondage Elabe pour BFMTV. Les travailleurs étaient encore dans la rue malgré une plus légère mobilisation. Le mardi 7 février, on comptait près de 2 millions de manifestants selon la CGT et 775 000 selon le ministère de l'Intérieur.
Réforme des retraites : une mobilisation historique
Si les syndicats se félicitent des chiffres de rassemblements, Philippe Martinez, secrétaire générale de la CGT, évoque au micro de BFMTV « l’un des mouvements sociaux les plus importants depuis 30 ans » cela n’a pas permis un changement radical de position.
Martinez prépare donc les Français un un sprint final fastidieux : « Les salariés et les citoyens sont lucides : il va falloir en mettre beaucoup plus, faire beaucoup plus fort pour faire céder le président de la République »
Réforme des retraites : un gouvernement qui reste sourd
L’Exécutif ne lâche pourtant rien et même si certains points pourraient être encore discutés comme le cas des carrières longues, Emmanuel semble avoir son scénario en tête. La Première ministre qui chute dans les sondages (-4 points par rapport au mois dernier) s’étonne même qu’on puisse trouver la “réforme pénalisante” pour les femmes par exemple.
De son côté, le secrétaire de la CFDT, Laurent Berger s’étonne que le gouvernement réagisse si peu face à tant de colère du peuple français :
« C’est quoi la perspective démocratique d’un pays dont les dirigeants n’écouteraient pas la plus grosse mobilisation sociale des trente dernières années ? (…) on ne tombera pas là-dedans, nous on veut montrer un monde du travail digne. Ceux qui manifestent aujourd’hui, c’est le monde du travail normal, c’est des gens raisonnables »
Réforme des retraites : vers une grève reconductible
Face à tant de silence, la question de la grève reconductible commence à être sérieusement envisagée pour certains syndicats et l’idée est de “monter d’un cran” avant le vote définitif du mois de mars.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a d’ores et déjà appelé dans le Parisien à des « grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles » si « le gouvernement persiste à ne pas écouter ».
Aussi, si la grève est reconduite le 8 mars, la date sera d’autant plus symbolique : « c’est une date qui prend encore plus d’importance cette année » car « tout le monde sait que cette réforme touche plus particulièrement les femmes », a-t-il déclaré au micro de BFMTV.