De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les Français ne faiblissent pas. Alors que l’exécutif souhaitait voir la mobilisation perdre de l’élan et les syndicats céder lors de leurs réunions avec Elisabeth Borne, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Malgré une légère baisse du nombre de grévistes en cette 11e journée de manifestations, les syndicats continuent à taper du poing sur la table en prévoyant une nouvelle date de mobilisation le 13 avril prochain. Dans ce contexte toujours aussi tendu, les Français soutiennent le mouvement, comme le montrent les résultats d’un récent sondage.
Réforme des retraites : un climat tendu entre syndicats et exécutif
Entre l’exécutif et les syndicats, le torchon brûle plus que jamais. Tandis que la Première ministre, Elisabeth Borne, ainsi que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’étaient montrés ouverts à des discussions, la réunion prévue à Matignon n’a pas permis de trouver un terrain d’entente. Ce mercredi, Elisabeth Borne recevait, en effet, les syndicats, mais la discussion s’est rapidement terminée, au bout d’une petite heure, avec le départ des responsables syndicaux.
Comme le rapporte Le Figaro, les syndicats ont ainsi réaffirmé leur refus de “tourner la page”, mais aussi “d’ouvrir d’autres séquences” alors que le dialogue n’a pas réussi à s’instaurer avec l’exécutif. Les responsables syndicaux ont ainsi réitéré leur demande de retrait de la réforme, ce que la Première ministre a refusé. Si le gouvernement comptait sur ce temps de discussion pour mettre un terme aux débats autour de la réforme des retraites, il n’a pas été possible d’aborder les sujets prévus, comme la pénibilité au travail.
Réforme des retraites : des Français critiques envers Elisabeth Borne
Lors de cette réunion évoquée par nos confrères du Figaro, les responsables syndicaux ont ainsi fustigé le “jusqu’au-boutisme” de l’exécutif. Une position que les Français semblent partager si l’on en croit les informations du dernier sondage réalisé par Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Les trois quarts des sympathisants de La France insoumise (76%), ainsi que ceux du Rassemblement national (73%) évoquent ainsi la responsabilité totale de la Première ministre dans cet échec.
35% des sondés, pour leur part, estiment que les torts sont partagés entre Elisabeth Borne et les syndicats. Plus surprenant, les sympathisants de la majorité sont, eux aussi, déçus par cet accord impossible et sont 45% à désavouer la Première ministre.
Réforme des retraites : le Conseil Constitutionnel en ligne de mire
Aujourd’hui, 64% des Français continuent à soutenir le mouvement social, malgré une baisse de deux points depuis le 30 mars. Une adhésion qui demeure élevée face à la durée de cette crise sociale. Ce sont ainsi six Français sur dix qui estiment que cette mobilisation va s’inscrire dans la durée.
Pour un grand nombre d’entre eux, l’échéance est désormais portée au 14 avril avec la décision finale du Conseil Constitutionnel, qui pourrait venir rebattre les cartes. Les trois quarts des Français espèrent dès lors une censure totale (à 55%) ou partielle de la réforme des retraites (43%) lors de cette journée qui s’annonce sous haute tension.