De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Enterrée ? Bruno Le Maire a beau multiplier les appels du pied, la réforme des retraites - telle que souhaitée par Emmanuel Macron - apparaît de plus en plus lointaine. D’aucuns, comme le président de l’Assemblée nationale, n’hésitent d’ailleurs pas à la renvoyer à la seconde mandature supposée du chef de l’Etat, indique France Info. Ainsi, si Richard Ferrand ne va pas jusqu’à évoquer les calendes grecques, il insiste et trouve qu’il s’agirait là d’une "excellente première réforme de deuxième quinquennat", comme il l’expliquait en décembre dernier sur France 3.
Au gouvernement aussi, la priorité apparaît ailleurs : les ministres s’évertuent à lutter - chacun à leur échelle - contre la dégradation de la situation épidémiologique française et la propagation de l’épidémie de coronavirus Covid-19. A l’aube de la réouverture des terrasses et de bon nombres de nos lieux culturels ou commerciaux, il n’est donc pas l’heure de parler de la réforme des retraites. Et pourtant, note le magazine spécialisé Dossier Familial sur son site, certains parlementaires - pour partie issus des rangs de la majorité présidentielle - n’ont pas lâché l’affaire. Comme le révèle Capital, trois nouvelles propositions de loi pourraient constituer, pour l’exécutif, une roue de rechange. Une alternative temporaire à la mère des réformes.
Réforme des retraites : que proposent ces lois "plans de secours" ?
Ces trois lois, déjà évoquées dans nos colonnes, font suite à un autre texte voté en 2020 : celui concernant la revalorisation de la pension minimale perçue par les travailleurs agricoles à la retraite. En novembre prochain, elle passera donc de 75% à 85% du Smic. Un premier pas, estiment le député communiste André Chassaigne, pour la réalisation de petites réformes de justice sociales, visant à venir en aide à celles et ceux dont le travail ne permet pas de vivre décemment passé la cessation d’activité. Qui sont-ils, au juste ?
L’alternative à la réforme des retraites : qui les députés et le gouvernement vont-ils tenter de protéger ?
Après les travailleuses et les travailleurs agricoles, ce sont donc les anciens indépendants qui pourraient profiter d’une revalorisation. Et cette fois, c’est le gouvernement qui se penche sur la question, en la personne d’Alain Griset, ministre chargé des PME. Il travaille aujourd’hui à l’élaboration d’un plan visant à "améliorer le cadre d’activité et de protection globale des indépendants", écrit Capital. Ce qui passe mécaniquement par la revalorisation de leurs pensions de retraite les plus faibles.
Le projet doit être présenté au président de la République dans les jours ou les semaines à venir. Il n’est pourtant pas le seul qui pourrait être débattu à l’Assemblée nationale…
Conjoints collaborateurs, aidants familiaux… Qui d’autre pourrait avoir droit à une revalorisation de pension ?
Jacqueline Dubois, députée LREM, a elle aussi choisi de lutter en faveur de la retraite des "oubliés". Elle a donc décidé de se concentrer sur la situation des conjoints collaborateurs et des aidants familiaux, dont elle souhaite rehausser la pension minimum à 85% du Smic, ce qui représente au total 1 035 euros mensuels environ.
Or, en l’état actuel des choses et ainsi que l’affirment les propositions de lois communistes qui vont dans le même sens, ces personnes touchaient respectivement en moyenne 601 euros mensuels et 718 euros par mois en 2019.