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A trois semaines du premier tour des élections départementales, Nicolas Sarkozy a décidé de la jouer offensive. En effet, au cours d’un entretien accordé au Figaro et dévoilé ce lundi, l’ancien chef de l’Etat n’a pas hésité à démonter le bilan de son successeur à l’Elysée. "Notre situation économique est particulièrement angoissante. Ne pas le voir est une faute majeure. Voilà le bilan de M. Hollande", a-t-il déploré avant de prévenir : "François Hollande aura mis la France si bas au bout de cinq ans que nous serons obligés de réagir fortement".
Visiblement convaincu qu’une alternance aura lieu en 2017, Nicolas Sarkozy s’en est également pris à la loi Macron. "Les chefs d'entreprise ont besoin de baisses massives de charges et le gouvernement leur parle de la libéralisation du transport en autocar. Cherchez l'erreur", a-t-il fustigé, faisant écho à la polémique née autour des propos du ministre de l’Economie sur les voyages en autocar.
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L’âge du départ en retraite
Fort d’avoir dézingué l’action de François Hollande et du gouvernement, l’ex-locataire de l’Elysée a également dévoilé les grandes lignes du programme de son parti. Prenant ses distances avec Alain Juppé et François Fillon, lesquels sont tous les deux pour une retraite à 65 ans, Nicolas Sarkozy a expliqué qu’il préférait "passer l'âge légal de départ à 63 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein, mais le faire à raison d'une augmentation de quatre mois par an. C'est-à-dire repousser l'âge de départ à 63 ans (et à 68 ans, sans décote), en trois ans".
La suppression de l'ISF
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Nicolas Sarkozy s’est également prononcé pour la suppression pure et simple de l’impôt sur la fortune (ISF) : "Il ne doit plus y avoir d’ISF". Selon lui, "on ne peut pas vouloir l’Europe, c’est-à-dire la liberté de circulation des hommes et des capitaux, et avoir la fiscalité la plus lourde du continent. Cette inconséquence nous coûte cher. Il faut désidéologiser le débat fiscal". Le président de l’UMP a aussi proposé de ramener la France "à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50% du PIB" et à faire inscrire "ce chiffre dans la Constitution, pour qu’il ne puisse plus être dépassé".
Les fonctionnaires
Il est "impératif d'augmenter" le temps de travail des fonctionnaires "si on veut que la France s'en sorte", a par ailleurs fait valoir l’ancien président. "Je souhaite que l'on renégocie les accords sur le temps de travail dans la fonction publique, il y aurait moins de jours de RTT mais, en contrepartie, je propose de rétablir les heures supplémentaires défiscalisées, pour inciter les fonctionnaires à travailler plus", a-t-il déclaré.
Les 35 heures
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Quant au temps de travail, Nicolas Sarkozy a pris le contrepied de son ancien Premier ministre et s’est prononcé contre l’abrogation des 35 heures. "Mon principe estsimple: les entreprises qui souhaitent sortir des 35 heures doivent pouvoir le faire par la négociation. Comprendre les besoins de l'économie française, c'est oser dire qu'il faut faire confiance aux entreprises, aux entrepreneurs et aux salariés pour négocier à leur niveau le temps de travail", a-t-il détaillé.
Les élections départementales et le "FNPS"
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Enfin, et gardant en tête les prochaines élections, Nicolas Sarkozy a appelé à faire bloc contre le Parti socialiste. A "tous ceux qui sont ulcérés par le comportement et la politique de M. Hollande, par ses impôts et ses mensonges", "vous avez le pouvoir d’adresser un carton rouge en votant contre le pouvoir socialiste", a-t-il déclaré. Et celui-ci d’ajouter : "C’est le moment de le faire !". "Pour les départementales, je ne ferai aucun pronostic, car je ne suis pas commentateur de la vie politique. Je dis simplement à ceux qui ont voté Front national dans le Doubs: voter Front national a conduit à l'élection d'un député socialiste de plus", a-t-il ensuite indiqué, avant de fustiger : "Voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS ! Voter pour l'UMP n'a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c'est le FNPS".
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