De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Evacuation. Tôt ce mardi matin, les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation d'un squat dans une ancienne maison de retraite à Pacé, près de Rennes. "Réquisitionnés" depuis le 4 mai dernier par l'association Droit au logement (DAL), les lieux abritaient quelques 250 demandeurs d'asile.
"Aucune mise à la rue"
Yannick Cottin du Dal 35 a précisé que les forces de l'ordre sont arrivées aux alentours de 4 heures. Dès lors, "plus personne ne pouvait ni entrer ni sortir". Moins d'une heure après, plusieurs dizaines de gendarmes entouraient la demeure dont toutes les fenêtres étaient allumées. Yannick Cottin a par ailleurs indiqué que toutes les personnes délogés "vont être convoqués par la préfecture qui leur donnera leur destination". La préfecture d'Ille-et-Vilaine a, quant à elle, recensé 165 personnes dans le squat. Elle a également assuré que chacun des migrants se verra remettre un ticket de bus pour pouvoir se rendre à la préfecture et qu'à l'issue de leur entretien, ils devraient être orientés vers l'un des 200 logements. Et d'affirmer qu'il n'y aura "aucune mise à la rue".
Fin juillet le tribunal de grande instance de Rennes avait accordé un délai de 4 mois aux demandeurs d'asile, soit jusqu'au 15 novembre. Les associations présentent lors de l'évacuation – DAL et Réseau éducation sans frontières (RESF) – ont par ailleurs estimé qu'il y avait entre 70 et 80 enfants parmi les occupants du squat et que tous – enfants et parents – étaient de quinze nationalités différentes, majoritairement des Mongols, des Géorgiens et des Arméniens.
Certains sont partis d'eux-mêmes
L'ancienne maison de retraite de 2.300 m2 est fermée depuis septembre 2011 et fait l'objet d'un projet de reconversion, notamment en Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) par la SA HLM les Foyers, propriétaire des lieux, qui avait déposé un recours en expulsion devant le tribunal d'instance de Rennes.
Le 16 novembre la société a fait constater par huissier l'occupation des lieux et demandé le concours des forces de l'ordre. Depuis plusieurs migrants ont fait la démarche d'eux-même de quitter les lieux sans attendre l'intervention des gendarmes.