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Le départ à la retraite est un moment important. Crucial, peut-être même, dans la vie de tout actif. Et pour cause ! A bien des égards, c’est lui qui détermine le montant de la pension auquel aura droit le futur assuré. Si la cessation d’activité n’est pas faite ainsi qu’il se doit, le risque d’une perte de revenu est évident. La moindre erreur, ainsi qu’a déjà pu l’expliquer Planet, est dès lors susceptible de coûter cher. Et les pièges sont légion ! La liquidation des droits à la retraite doit être réfléchie mûrement pour éviter ces travers. Il faut d’abord "vérifier les informations transmises numériquement et s’assurer de leur conformité", soulignait l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes. Il est directeur du Cercle de l’Épargne et spécialiste de ce genre de questions.
L’expert rappelle d’ailleurs que "la marge d’erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnelle est souvent non-négligeable". Pour éviter les autres pièges parmi les plus génériques, il insiste aussi sur la prise en compte de toute période de travail, en vue de la validation des précieux trimestres de cotisation. Hélas, il arrive parfois que les employeurs soient peu scrupuleux et oublient de fournir l’information - et l’argent ! - à la Sécurité sociale. Si c’est le cas, il faudra vous armer de patience — autant que de preuves.
Retraite : les risques à devenir fonctionnaire en fin de carrière
Cependant, tous les pièges ne sont pas aussi évidents à anticiper, rappelle Capital. Certains s’avèrent… plus insidieux. Et le mensuel spécialisé en économie de s’attarder sur un autre danger plus spécifique : la transition de salarié à fonctionnaire, en fin de carrière. Cette dernière peut coûter jusqu’à quatre trimestres de cotisation par enfant, dans certains cas. Explications.
Retraite : pourquoi risquez-vous (peut-être !) la perte de trimestres de cotisation en devenant fonctionnaire ?
En pratique, ce piège-là ne concerne pas l’intégralité des futurs retraités, indique Capital. Ce sont les femmes qui sont le plus à risque. Et tout particulièrement les mères de famille. Le problème repose sur la perception - mécanique - de pensions issues de régimes de base et spéciaux différents. Une pour le régime privé et une autre pour le régime public.
Le régime de base de la Sécurité sociale prévoit une majoration de durée d’assurance de 8 trimestres par enfant né ou adopté avant le 1er janvier 2010. Cependant, pour les fonctionnaires, l’atout gagné dans ce genre de situation n’est pas comparable. Le gain de trimestre est limité à 4 par enfant… et seulement s’il est né ou adopté avant 2004. Cependant, pour les têtes blondes qui auraient rejoint la famille plus tard, d’autres dispositifs existent. Ils s’assurent notamment de la prise en compte de la période de congé parental.
C’est cette incompatibilité qui pose un vrai problème aux mères de famille qui se retrouvent dans ce cas de figure.
Retraite : comment cela se passe-t-il quand on a été salariée puis fonctionnaire ?
Concrètement, résume Capital, c’est le régime spécial - celui de la fonction publique, donc - qui l’emporte. Ainsi que le prévoit le Code de la Sécurité sociale, l’avantage accordé par les régimes spéciaux prime sur les autres.
"Autrement dit, en acceptant un poste dans la fonction publique à quelques années de leur départ en retraite, les mères risquent de perdre le bénéfice de 4 trimestres par enfant. Ce qui est fâcheux, c’est que bien souvent, elles ne le découvrent qu’au moment où elles demandent leur retraite, car il y a un véritable déficit d’information sur ces questions", affirme Youssef Ghanim, consultant en protection sociale pour YG Conseil-Retraite, interrogé par nos confrères.