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Dimanche soir, si tout le monde avait les yeux fixés sur les cinq premiers candidats, il ne fallait pas non plus oublier les "petits" : Nicolas Dupont-Aignan (4,73 %), Jean Lassalle (1,21 %), Philippe Poutou (1,10 %), François Asselineau (0,92%), Nathalie Arthaud (0,65 %), Jacques Cheminade (0,18 %).
Tous ces candidats n'ont pas appelé à voter pour Emmanuel Macron. Nicolas Dupont-Aignan, arrivé premier parmi les "petits candidats", n'a pas encore dit pour qui il voterait. Dimanche soir, il a simplement déclaré : "Comme je l'ai toujours fait, je prendrai cette décision avec pour seule préoccupation l'intérêt supérieur de la nation", réservant cette décision pour cette semaine. Pour l'avenir, Nicolas Dupont-Aignan va retourner à ses activités de député-maire d'Yerres (Essonne).
Du côté de Jean Lassalle, on est à moitié contents des résultats du premier tour. Si le score de 1,21 % a déçu, Jean Lassalle lui-même, ce dernier a vu le verre à moitié plein en s'appuyant sur les 500 000 "résistants" (en fait 434 000 selon le ministère de l'Intérieur) qui ont voté pour lui. Pour l'avenir, Jean Lassalle va retourner à ses activités de député-maire de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques).
Du côté des soutiens de François Asselineau, convaincus qu'il ferait au moins 5%, c'est la gueule de bois aussi. "On devait créer la surprise, mais c'est raté. Asselineau connaît très bien ses dossiers, mais visiblement pas la politique", a ironisé Bernard, ex-Vert, au Parisien. Demain, François Asselineau va sans doute continuer à donner ses conférences sur la nécessité selon lui de sortir de l'euro.
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Philippe Poutou partisan du "ni-ni"
Le candidat soutenu par le NPA, Philippe Poutou, a fait un score similaire à 2012 : il totalise 1,1 % des voix. Un résultat beaucoup plus faible qu’Olivier Besancenot en 2007 (4,08 %) et en 2002 (4,25 %). Le candidat trotskyste n'a pas donné de consigne de vote. Pour le second tour,"on se retrouve dans un choix qui n'en est pas un, a-t-il réagi lundi sur Franceinfo. On ne veut pas choisir. Le NPA ne donne pas de consigne de vote. Il y a d'un côté une extrême droite xénophobe qu'on ne peut pas supporter et de l'autre côté, on a une politique ultra-libérale."
"Autant on suscite énormément de sympathie, nos idées représentent quelque chose pour plein de gens, mais il y a un décalage entre ce que l'on peut susciter comme sympathie et comment cela se traduit dans les urnes", a toutefois regretté Philippe Poutou, qui devrait regagner son travail dans une usine de Ford en Gironde.
Jacques Cheminade : "Nous avons ouvert une porte"
Pour Nathalie Arthaud, qui a fait légèrement mieux qu'en 2012 (0,65% contre 0,56%), c'est le "ni-ni" qui prévaut. Elle a appelé à "rejeter le vote pour Marine Le Pen" au second tour, mais a refusé de rallier le "front républicain derrière Macron". Dans deux semaines, la professeur d'économie votera blanc.
Quant à Jacques Cheminade, bon dernier avec un score minime (0,2%), la déception a été relative. Le candidat âgé de 75 ans a remercié les "électeurs qui ont eu le courage de ne pas se faire enfumer". Sans donner de consigne mais en refusant à titre personnel de voter pour la candidate frontiste, il a donné rendez-vous : "Nous avons ouvert une porte."