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La République en Marche n'est pas épargnée par les voix dissonantes de certains députés. Tour d'horizon non exhaustif de celles et ceux qui se sont fait entendre ces derniers mois.
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Fronde en Macronie ? Une députée claque la porte après la rentrée

Difficile de parler d’une fronde comme celle qu’a vécue le groupe socialiste à l’Assemblée pendant le quinquennat de François Hollande. Pour autant, impossible de dire qu’il n’y pas de petite musique dissonante aujourd’hui dans la majorité. Si certains choisissent de faire tinter sporadiquement leur triangle, la députée Frédérique Dumas a choisi le sifflet de navire si l’on en croit sa propre métaphore. Dans Le Parisien, l’élue des Hauts-de-Seine a annoncé dimanche son départ de LaRem pour rejoindre l’UDI et le club de Xavier Bertrand.

Dans les colonnes du quotidien régional, elle explique avoir le "sentiment d’être sur le Titanic". "Beaucoup de choses vont dans le bon sens, mais les fondamentaux du macronisme ont été oubliés. On confond vitesse et précipitation", explique-t-elle, estimant que cette rentrée n’a pas envoyé de signaux assez forts pour elle. Elle déplore notamment la nomination de Philippe Besson ou les récents propos d’Alexandre Benalla sur les sénateurs.

Cette défection rappelle celle de Jean-Michel Clément dans le contexte du vote projet de loi asile et l’immigration. Le député de la Vienne avait voté contre et choisi in fine de se retirer lui-même du groupe parlementaire en avril 2018.

Fronde en Macronie ? Sonia Krimi, macroniste indépendantiste

Si Jean-Michel Clément a fini par quitter le groupe parlementaire majoritaire, d’autres ont profité des débats autour du projet de loi asile et immigration pour faire connaître leur voix discordante. Parmi les élus, une députée est particulièrement sortie du lot : Sonia Krimi.

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Véritable personnage de portrait, l’élue de la Manche est peut-être celle à qui l’on accolerait le plus volontiers l’adjectif de "frondeuse". En tout cas, c’est une verve sans précédent qui l’a habitée lorsqu’elle a hélé Gérard Collomb sur son projet de loi, assénant depuis l’hémicycle : "Tous les étrangers de France ne sont pas des terroristes. Tous les étrangers de France ne sont pas d’indélicats fraudeurs aux aides sociales."

Il n’en fallait pas plus pour en faire un élément de la galaxie macronienne à suivre absolument. Et, malgré les quintes de toux que cela a pu susciter au sein de son parti, Sonia Krimi ne s’est pas réfrénée dans les sorties indépendantistes, taclant la décision de ne pas accueillir les migrants de l’Aquarius et ne cachant pas son étonnement face à l’affaire Benalla.

Avec Brigitte Bourguignon, elles incarnent une sensibilité plutôt à gauche au sein de La République en marche.

Fronde en Macronie ? Les mécontents de la loi asile et immigration

Outre Sonia Krimi, le projet de loi asile et immigration a permis d’identifier d’autres députés de la majorité se désolidarisant de leur parti : Stella Dupont, Matthieu Orphelin, Martine Wonner, Sandrine Mörch, Florence Granjus ou encore Delphine Bagarry.

Ces personnalités ont souvent comme point commun d’avoir un passé au parti socialiste ou chez Europe écologie –Les Verts. A ce titre, Matthieu Orphelin est un des abstentionnistes de la loi asile et imigration qui, par la suite, a continué à faire entendre sa voix. Proche de François de Rugy, il a soutenu la candidature de Barbara Pompili au perchoir et a signé une tribune dans laquelle il appelle Emmanuel Macron et le gouvernement à réaliser l’électrochoc que constitue le départ de Nicolas Hulot et à agir en tant que tel.

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Fronde en Macronie ? La tentation du groupe écologiste de François-Michel Lambert

Plus discret qu’un Matthieu Orphelin, ou qu’un Jean-Michel Clément, François-Michel Lambert a pourtant régulièrement eu des sorties peu tendres envers La République en marche. Celui qui a salué la démission de Nicolas Hulot estimant qu’il s’agis sait d’une vraie alerte, a notamment plaidé en faveur de l’interdiction du glyphosate à l’Assemblée nationale. Son amendement a finalement été rejeté.

Et s’il avait tancé il y a un an la communication de LREM l’estim ant digne de la "Pravda", l’élu des Bouches-du-Rhône a essayé cet été de créer un groupe parlementaire distinct de la majorité. L’aventure qui n’en était pas à sa première tentative et pour laquelle il était notamment épaulé de Paul Molac, a échoué pour l’instant. 

Le duo souhaitait s’associer à des députés non-inscrits. François-Michel Lambert a réfuté toute esprit de fronde sur RTL, souhaitant simplement mobiliser autour de l’écologie.