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La crise est terminée. François Fillon et Jean-François ont en effet signé lundi soir un accord de sortie de crise. Un mois après le début de cette véritable guerre des chefs, les deux hommes ont réussi à trouver une issue qui satisfasse les deux parties. Au terme d’un entretien à huis clos, les deux hommes ont ainsi annoncé dans un communiqué commun qu’ils s’étaient mis d’accord sur un accord "en sept points" qui, en plus de mettre un terme au psychodrame qui secouait l’UMP depuis le 18 novembre dernier, allait "jeter les bases d’une profonde réforme des statuts et du règlement intérieur" du parti et ce, en vue de la primaire de 2016 pour la prochaine élection présidentielle.
Septembre 2013
Alors que le député de Paris souhaitait un nouveau vote d’ici quelques mois et que le député-maire de Meaux souhaitait attendre les municipales de 2014, François Fillon et Jean-Copé se sont finalement entendus sur le mois de septembre 2013, à mi-chemin entre les deux requêtes. En attendant, il a été convenu que le président proclamé et contesté conserve son poste. Luc Chatel et Michèle Tabarot, respectivement vice-président et secrétaire générale de l’UMP devraient également garder leurs places jusqu’au prochain scrutin.
Réunification des groupes
L'équipe dirigeante sera toutefois ouverte aux fillonistes -Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse seront ainsi respectivement vice-président et secrétaire générale déléguée- et "devra tenir compte de toutes les sensibilités et motions". La direction sera officiellement installée "dans la première quinzaine de janvier" et "entraînera simultanément la réunification des groupes UMP" et R-UMP (dissidents fillonistes) à l'Assemblée, comme le réclamait le président du groupe UMP "canal historique", Christian Jacob.
Transparence
Cet accord global sera entériné mardi après-midi lors d'une réunion exceptionnelle du bureau politique, instance dirigeante du parti. Le texte prévoit par ailleurs le renoncement à toute action en justice et la création d’un "Comité de rédaction des statuts" en vue d’une organisation transparente de la prochaine primaire, ainsi que celle d’une "Haute autorité" pour "veiller à la stricte égalité des moyens alloués par le parti entre les candidats, diriger et organiser seule tout le processus électoral sans interférence possible de la direction, de son cabinet ou des services de l'UMP". S'il est de nouveau candidat en septembre, Jean-François Copé et son entourage devront se "placer en réserve" dès le début de la campagne.