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La rentrée arrive à grand pas pour le gouvernement d'Edouard Philippe. L'exécutif souhaite démarrer fort en s'attaquant à cinq grands chantiers du volet social.
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La rentrée sociale du gouvernement : l’assurance chômage

Dès la fin du mois d’août, un rendez-vous attend Edouard Philippe. Le Premier ministre a invité les partenaires sociaux à venir renégocier les règles de l’assurance chômage. Depuis début 2017, c’est la troisième fois qu’ils se réunissent sur le sujet. Le gouvernement souhaite l’instauration d’un régime de bonus-malus sur les cotisations patronales pour pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts.

Pour faire face aux réticences du patronat, le ministère du Travail se dit prêt à mettre lui-même en place ce régime de bonus-malus. Avec syndicats et patronat, il sera également question de se pencher sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi en activité réduite et des chômeurs de longue durée.

La consultation a pour objectif d’élaborer un document de cadrage des négociations. Celles-ci devant s’étaler entre l’automne et février 2019 au plus tard, rapporte RTL.

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La rentrée sociale du gouvernement : les retraites

C’est un sujet délicat que celui de la réforme des retraites. Promise pour 2019, la concertation avec syndicats et patronat va reprendre à la rentrée. Il sera notamment question de l’âge de départ à la retraite, bien qu’Emmanuel Macron ait exclu de toucher à l’âge légal de départ (62 ans), comme le rapporte Le Point selon l'AFP.

Les consultations avec les partenaires sociaux ont débuté mi-avril. A l’époque, le gouvernement ne s’était pas avancé sur ses intentions, laissant syndicats et patronat exposer les leurs. Le Haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a rencontré les organisations concernées (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Medef, CPME, U2P et FNSEA). C’est lui qui doit présenter les grandes orientations du projet en décembre ou janvier. Une consultation citoyenne a également été mise en place au printemps. Les Français peuvent toujours faire des propositions sur le site participez.reforme-retraite.gouv.fr.

Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de mettre en place un régime "universel". Il s’agirait de créer un régime de retraite universel, identique pour tous les actifs avec un système de cotisation par points indexé sur le revenu. L’exécutif s’est également montré rassurant au sujet d'une rumeur de suppression des pensions de réversion, rapporte Le Figaro  citant l'AFP.

La rentrée sociale du gouvernement : le plan pauvreté

Reporté en juillet, le plan pauvreté doit être présenté vers la mi-septembre. Annoncé par le président de la république en octobre dernier, il est donc très attendu. L’objectif de ce plan est de mettre en place un série de mesures pour "rompre avec le déterminisme de la pauvreté", qui touche environ 14 % de la population dont près d'un enfant sur cinq, selon l’AFP dont Le Point  en fait l’écho.

Emmanuel Macron, qui avait fustigé "le pognon de dingue" versé à des "gens pauvres (qui) restent pauvres", a promis que cette " stratégie " ne sera pas simplement " une politique de redistribution classique" mais "un accompagnement réel vers l'activité, le travail, la santé, le logement, l'éducation".

Le plan pauvreté doit être mis en œuvre en 2019. Parmi les mesures annoncées, il y a par exemple le bonus financier pour les crèches accueillant des enfants défavorisés, l'instauration progressive d'un versement social unique ou encore des petits déjeuners offerts dans les écoles prioritaires, explique RTL citant l'AFP.

La rentrée sociale du gouvernement : le système de santé

C’est aussi l’une des réformes qui a subi un report. Attendue au printemps, le projet est de nouveau dans les tuyaux pour l’automne. L’objectif est une transformation "globale" du système de santé. La refonte doit répondre au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux, rapporte RTL citant l’AFP.

Cinq priorités ont été identifiées en février : qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, virage numérique et organisation territoriale des soins.

Le gouvernement vise la réduction de la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux. Il prévoitégalement la chasse aux actes médicaux "inutiles" et prône le recours à la médecine de ville pour désengorger les établissements.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a expliqué que l’objectif "n'est pas de faire des économies mais de voir comment, avec le même montant de dépenses, on peut améliorer la qualité de vie des Français". La ministre n’exclue pas que la réforme puisse entraîner la fermeture de services hospitaliers "de proximité", selon l'AFP dont Le Figaro en fait l'écho.

La rentrée sociale du gouvernement : la fonction publique

Fin de la parenthèse estivale pour le projet de réforme de la fonction publique. La concertation entre gouvernement et syndicats de fonctionnaires doit reprendre dès septembre. Objectif : élaborer un projet de loi au premier semestre 2019.

Avec cette consultation, l’exécutif souhaite accompagner "la transformation de l'action publique", en apportant plus de "souplesse" dans la gestion des agents, comme le rapporte RTL d'après les informations de l’AFP. Cette transformation porte sur quatre thèmes : dialogue social, rémunérations, mobilité - y compris vers le privé - et recours accru aux contractuels.

Le gouvernement souhait y faire figurer la création d'un "contrat de mission" de six ans maximum. Il est aussi question d’un élargissement du recours aux contractuels pour les "emplois permanents des catégories B et C". Les syndicats voient dans cette annonce une "attaque" contre le statut de fonctionnaire, selon l’AFP dont fait écho Le Figaro.