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Selon Le Point, Manuel Valls, quand il était ministre de l'Intérieur, a reversé beaucoup d'argent de sa réserve ministérielle à des amis proches.

Manuel Valls prodigue avec ses affidés ? C’est en tout cas ce qu’affirme Le Point qui s’est intéressé aux dépenses de la réserve ministérielle de ce dernier quand il était ministre de l’Intérieur, en 2013.

"Cette année-là, près de 220 000 euros de crédits ministériels ont été distribués à des collectivités de l'Essonne sur instruction du cabinet de Manuel Valls (ancien maire d’Evry)", écrit l’hebdomadaire qui cite également le témoignage de Jérôme Guedj (PS), ancien président du conseil départemental de l’Essonne : "Valls garde toujours un regard sur Évry (Essonne). Il a un lien fort avec sa terre d'élection. Dès qu'il peut, il y est."

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"Une obscure ligne de crédit du ministère"

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La réserve ministérielle est l’équivalent pour les ministres de l’enveloppe parlementaire que chaque député dispose. Cette réserve ministérielle, dont le montant peut varier "d’une à plusieurs dizaines de millions d’euros par an, est budgétée sur une obscure ligne de crédits du ministère de l’Intérieur".

Selon Le Point, en 2013, sur les 13,4 millions d’euros de réserve, 10,1 millions ont été distribués par Beauvau dont 9,1 millions pour des projets "montés par des élus encartés au Parti socialiste". Ainsi, Luc Carvounas, sénateur-maire (PS) d’Alfortville, a décroché une subvention de 180 000 euros pour des travaux de réparation d’une église dans le Pas-de-Calais. "Les élus savaient que j'étais proche de Valls. Je recevais des centaines de demandes. J'étais devenu une sorte de superpréfet", raconte-t-il.

"Un renvoi d’ascenseur pour service rendu ?"

L’hebdomadaire fait ensuite la liste des nombreux élus de l’Essonne qui ont touché de belles sommes, parfois à six chiffres, de la part de Manuel Valls. Avec parfois des motifs surprenants comme ces 40 000 euros donnés à Thierry Mandon, alors député de l’Essonne et porte-parole du PS à l’Assemblée, pour "la sécurisation et la restauration des toitures de l’habitation et des écuries de la ferme de Jarcy."

Toutefois, des élus d’opposition ont aussi reçu de l’argent, tel Stéphane Beaudet, maire (Les Républicains) de Courcouronnes, qui a obtenu 150 000 euros pour la construction d’une piscine. "Un renvoi d'ascenseur pour service rendu ?, s’interroge Le Point. En 2008, alors que la droite était majoritaire à la communauté d'agglomération, Stéphane Beaudet avait voté pour Valls."

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