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La nouvelle vie de Manuel Valls : candidat à la mairie de Barcelone
"Oui, je veux être le prochain maire de Barcelone", a lancé Manuel Valls devant un parterre de journaliste, dans la soirée de mardi. L’ancien Premier ministre a décidé de tourner le dos à la vie politique française après en avoir tutoyé les sommets… Et une lourde chute, rappelle L’Express.
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Barcelone, c’est la ville ou l’ancien chef de gouvernement a vu le jour, il y a 56 ans. C’est ici qu’il cherche un rebond, un nouveau "karma" même, d’après Libération. Pour autant, la conquête de la plus grande ville de Catalogne pourrait être difficile. Il s’y présente en héritier de Pasqual Maragall, ancien maire socialiste de la ville qui a largement participé à la rénovation de la cité entre 1982 et 1997, souligne Le Monde. C’était sans compter sur le parti de gauche républicaine de Catalogne, qui a décidé d’investir, pour ce scrutin, Ernest Maragall, le frère de l’ancien maire.
Pour parvenir à séduire avant l’élection de mai, l’ancien socialiste multiplie les déclarations d’amour à l’égard de la ville dans laquelle il est né – ainsi qu’au pays tout entier. Il revendique notamment la perte d’une étoile footballistique et a dit souhaiter la victoire de l’Espagne sur l’équipe de France, à la prochaine finale de la Coupe du Monde, sur les ondes de la radio espagnole RAC1. Il a d’ailleurs rappelé son soutien pour le FC Barcelone face au PSG, pendant le précédent quinquennat. L’ancien ministre s’est même laissé aller à quelques anecdotes très personnelles. "La première fois que j’ai dit je t’aime, c’était en catalan", a-t-il déclaré, rappelle le Huffington Post.
La nouvelle vie de Manuel Valls : amoureux d’une riche héritière catalane
Si Manuel Valls part en Espagne, ce n’est pas que pour débloquer une carrière politique au point mort de l’autre côté des Pyrénées. C’est également par amour. En effet, il a récemment fait la rencontre de Susana Gallardo, l’une des plus riches héritières du pays. Après une brève idylle avec la député macroniste Olivia Grégoire, l’ancien Premier ministre partage la vie de la femme d’affaire, rapporte le magazine people Gala. Il s’est d’ailleurs arrangé pour donner une dizaine de cours à l’ESADE, une école de commerce barcelonaise très reconnue, dans l’idée de se rapprocher d’elle.
Elle est l’héritière des laboratoires pharmaceutiques espagnols Almirall. D’après Cnews, qui se base sur des informations du magazine Forbes, les actifs de la famille Gallardo sont évalués à plus de deux milliards d’euros. Susana Gallardo possède par ailleurs le manoir de Minorque, installé dans les Baléares, ainsi qu’un appartement à Barcelone où Manuel Valls aurait "pris ses quartiers", poursuit le site d’information.
Elle pourrait constituer un atout de poids dans la conquête de la mairie de Barcelone : en effet, en plus de partager les convictions anti-indépendantistes de Manuel Valls, Susana Gallardo s’est déjà engagée dans le débat public. Elle bénéficierait également d’un carnet de contact susceptible d’épauler le candidat français, précise l’Internaute.
La nouvelle vie de Manuel Valls : un homme changé ?
Il est connu en France pour ses coups de sang, ses emportements et ses mimiques. Pourtant, Manuel Valls cherche à construire un "homme neuf" en partant pour Barcelone, rapporte Libération. Dans le cadre de la conquête de la mairie il, se présente même en "homme de la modération" et n’hésite pas à plaisanter devant les journalistes, ce que le quotidien rangé à gauche qualifie "d’inédit et relativement spectaculaire".
L’ancien Premier ministre, qui a consommé son divorce avec le Parti socialiste (PS) français, dont il souhaitait retirer le mot "socialiste" du nom, insiste sur son engagement à gauche. Il se revendique "homme de gauche", parangon du "progressisme", avec la volonté de "dépasser les partis". Depuis sa candidature, l’ex-chef de gouvernement estime d’ailleurs que le paysage politique barcelonais "bouge beaucoup, il est en marche"…
La nouvelle vie de Manuel Valls : chamboulé par Emmanuel Macron
Le président de la République, qui a été le premier responsable politique français à être informé par Manuel Valls de sa volonté de briguer la mairie de Barcelone, a largement contribué à sa transformation.
"Macron l’a littéralement déboussolé, et la machine Valls s’est déréglée", confirme à L’Opinion un des proches de l’ancien Premier ministre. "Il est devenu suicidaire… Et il a ainsi contribué à l’ascension de Macron", poursuit-il.
Manuel Valls a en effet œuvré à la nomination d’Emmanuel Macron au ministère de l’Economie, en 2014. Quand le futur chef de l’Etat a commencé à lui échapper, leurs relations se sont rapidement dégradées, tant et si bien qu’il a commencé à appeler Emmanuel Macron "le microbe", rapporte L’Express. Soutenir son ancien ministre de l’Economie après avoir été battu par un ex-ministre frondeur à la primaire de la gauche aurait été, pour lui, une forme de renoncement précise l’hebdomadaire.