Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Emmanuel Macron a-t-il été espionné ? C’est la question qui se pose après les révélations de plusieurs médias français et internationaux sur le logiciel Pegasus, mis au point par une société israélienne. Des journalistes, des militants et des opposants auraient été espionnés grâce à cet outil de la société NSO Group, qui s’introduit directement dans un smartphone. Une fois présent, il peut récupérer les messages, les photos, les contacts d’une personne et même écouter ses conversations téléphoniques. Une mine d’or pour ceux qui les ont entre les mains, mais qui posent de nombreuses questions en matière de cybersécurité.
Pegasus : Emmanuel Macron espionné par le Maroc ?
Selon les informations de franceinfo, Emmanuel Macron serait sur la liste des personnes espionnées par ce logiciel et aurait été une des cibles du Maroc. Comme l’explique le site, "en mars 2019, une agence de renseignement du Maroc, cliente de la société NSO, a entré l’un des numéros du chef de l’Etat français dans son logiciel espion". Problème, ce numéro – qui avait été rendu public entre les deux tours de l’élection présidentielle – "continuait à être utilisé par Emmanuel Macron une fois à l’Elysée". Très connecté, le président possède plusieurs téléphones et échange avec ses collaborateurs et des journalistes sur l’application Telegram.
Ces révélations ont secoué le sommet de l’Etat, car le Maroc est un pays ami de la France et ne devrait donc pas espionner son président. Un haut reponsable de la société NSO a affirmé qu’Emmanuel Macron n’avait pas été ciblé par le Maroc. Invité sur France Inter, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que "le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux". La réponse est apportée dès ce matin du côté de l’Elysée, avec la convocation d’un conseil de défense exceptionnel. Que va-t-il se passer entre les murs du Château ?
Pegasus : "Des investigations ont été lancées"
Un conseil de défense exceptionnel se tient ce jeudi 22 juillet autour du président Emmanuel Macron et les accusations d’espionnage devraient être au cœur des discussions. Gabriel Attal a expliqué au micro de France Inter que "des investigations ont été lancées", pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Y a-t-il eu un problème de sécurité des données au sommet de l’Etat ? Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement s’est voulu rassurant, assurant qu’il n’y avait pas eu de "légèreté" en matière de sécurité et que "les téléphones du président sont changé régulièrement". "Il y a des paramètres de sécurité", a-t-il ajouté. C’est pourtant un autre son de cloche qui vient des conseillers d’Emmanuel Macron…
Pegasus : des communications pas assez protégées ?
Toute la sécurité est-elle vraiment assurée autour des données sensibles de l’Etat ? Interrogées par franceinfo, plusieurs sources du gouvernement ne cachent pas qu’elles ne respectent pas toujours les règles. "Même si on est censés mettre nos téléphones dans une boîte avant le Conseil des ministres, où lorsqu’on a rendez-vous dans le bureau du président, on reste très vulnérable", explique un habitué de l’Elysée, ajoutant que "les décisions essentielles ne se prennent pas en Conseil des ministres mais bien lors d’échanges entre le président et ses conseillers, sur la messagerie Telegram".