Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Le prélèvement à la source sera "pleinement appliqué en 2018", a déclaré François Hollande dimanche dernier. Une annonce qui fait écho à l’une de ses promesses de campagne, à savoir mener une grande réforme fiscale dont le prélèvement à la source pourrait être l’une des mesures. Mais alors pourquoi avoir attendu autant de temps pour prendre cette décision ? Pourquoi, et après trois ans de mandat, le président décide-t-il soudainement d’engager cette réforme ? "Il fallait attendre le bon moment", arguent des proches du chef de l’Etat, rapporte RTL. Mais le bon moment pour qui ? Pour les Français, assure son entourage. Pour lui, croit savoir la journaliste Alba Ventura. "La vérité c’est que François Hollande a besoin d’une réforme visible et durable qui marque son quinquennat", explique-t-elle, précisant que la "fiscalité, c’est (son) dada".
Prendre date pour 2017Et si le président tient tant à laisser une image positive de son mandat, ce serait principalement parce qu’il envisagerait d’en briguer un second. D’ailleurs, le fait que la réforme soit engagée dès 2016 et appliquée en 2018 serait stratégique. Cela permettrait en effet au locataire de l’Elysée de prendre date pour 2017. Cette réforme "doit être bien menée pour être bien mise en œuvre, étape par étape, et ça ne peut pas se faire en moins de trois ans", se justifie pourtant François Hollande. Pas de quoi convaincre certains observateurs : cette initiative permet au président de "desserrer l'étau" que constitue le manque de résultats à court terme de sa politique et de se situer dans le "temps long" face à ses électeurs, estime Jean-Daniel Levy de l’institut Harris Interactive.
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Engager une réforme de gaucheAutre preuve de la reconquête entamée par François Hollande en vue de la prochaine course à l’Elysée : la multiplication des déplacements. Une manière de rétablir une certaine proximité avec les Français. Ce serait d’ailleurs aussi pour se rapprocher de son électorat que le président aurait opté pour une réforme concernant le thème du pouvoir d’achat, cher à la gauche.
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