De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est un soutien pour le moins saugrenu. Une instrumentalisation diront certains. Et pourtant, le Front national est bien en train de se réjouir de la victoire d’Alexis Tsipras, nouveau Premier ministre de la Grèce. Dès la semaine dernière, la formation de Marine Le Pen répétait à qui voulait l’entendre que le Front National soutenait la victoire de Syriza, parti qui pourrait-être qualifié d’extrême gauche dans l’hexagone. Mais pourquoi donc le FN applaudit-il l’accession au pouvoir d’un parti qui défend des valeurs diamétralement opposées aux siennes ? Explications.
Surfer sur la vague de l’euroscepticisme
Spéculer sur l’euroscepticisme ? Elle ne dit pas autre chose. Ce lundi 26 janvier sur les ondes de RTL Marine Le Pen a salué "l’ouverture du procès de l’euro-austérité" applaudissant au passage "la gifle démocratique monstrueuse que le peuple grec vient d’administrer à l’Union européenne".
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Même son de cloche chez Florian Philippot qui reprend le terme de "la gifle", preuve s’il en est que le parti anti-système a bien adopté l’usage des éléments de langage. Outre l’opportunité de choisir le camp des vainqueurs (le parti Aube Dorée se revendiquant proche du FN n’ayant récolté que 6.5% des voix), le Front national voit dans la victoire d’Alexis Tsipras une nouvelle occasion de pourfendre l’Union européenne et sa politique d’austérité tout en remettant la question de la sortie de l’euro sur la table.
Or, si Syriza souhaite effectivement renégocier le montant de sa dette et prendre des mesures intérieures qui déplairont fortement à Bruxelles, le parti n’a nullement l’intention de sortir de la monnaie unique ni de l’Union européenne. En outre, Syriza n’est pas un parti souverainiste, ni nationaliste mais une formation profondément socialiste prônant par exemple la régularisation des immigrés ou encore les mêmes droits entre les nationaux et immigrés. Pas étonnant du coup de voir le parti grec réagir par communiqué pour dénoncer la récupération tentée par l’extrême droite française.
Par ailleurs, beaucoup ont souligné que l’allié grec du FN a longtemps été le LAOS (Alerte populaire orthodoxe) par railleurs représenté dans la coalition sortante (cette même coalition qui préconisait des mesures d’austérité pour la Grèce). D’obédience ultra-libérale et xénophobe, le parti a pris ses distances avec le FN qui n’a plus vraiment d’allié en Grèce. Comme le rappelle Le Huffington Post, le parti de Marine Le Pen "ne veut rien avoir à faire avec Aube dorée". Reste à savoir jusqu'à quand...
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