Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Depuis plusieurs mois, le maire (Républicains) du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, est en conflit avec son groupe politique au Conseil municipal pour des cotisations impayées depuis 2010.
Preuve que ce système d’argent versé par un élu à son groupe politique est opaque, Rachida Dati a fait savoir qu’elle ne voulait pas payer car elle ne sait pas à quoi sert l’argent. "Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus.", a déclaré son entourage au Figaro.
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Placé et de Rugy ont laissé des ardoises en quittant EELV
Alors à quoi servent ces cotisations ? Tout simplement à assurer une source de revenus vitale pour les finances des partis politiques, surtout ceux qui partent à vau-l’eau. Ainsi d’EELV où chaque parlementaire doit reverser 1 300 euros chaque mois à son parti. Mais pour chaque formation partisane, récolter ces fonds s’avèrent un casse-tête : François de Rugy et Jean-Vincent Placé ont ainsi laissé une ardoise de 11 600 et 13 000 euros en claquant la porte du parti écologiste récemment.
A droite, on rechigne à payer…
Même à droite, certains rechignent à payer leurs cotisations, Rachida Dati en tête de gondole. "Chez les Républicains, c’est notamment à cause des impayés des parlementaires que les finances sont mal-en-point", explique RTL. Le trésorier des Républicains, Daniel Fasquelle, a tout de même prévu 2 millions d’euros de recettes provenant des cotisations dans son budget 2015.
A l’UDI, qui ne demande que 2 000 euros par an par parlementaire, les mauvais payeurs seraient légion : l’an dernier sur 1 500 élus étiquetés UDI, ils n’étaient que 50 à avoir envoyé leur chèque.
Des cotisations déductibles des impôts
Au Parti socialiste, les contrevenants aux 500 euros mensuels ne seraient qu’une dizaine. Il faut dire que les mauvais payeurs n’ont pas le droit à une investiture… Au Parti communiste, les députés et sénateurs doivent reverser une grosse somme, 2 600 euros, à leur parti qui en a bien besoin : les cotisations représentent la moitié du budget annuel (30 millions d’euros).
Enfin, RTL précise que les contrevenants peuvent difficilement invoquer le coût de cet argent reversé à leur parti car ces cotisations sont déductibles des impôts.
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