Politique : Macron met en pause ses vacances et reprend la parole avant la rentrée politique©Lafargue Raphael/ABACAabacapress
Après une légère retraite estivale traditionnelle au Fort de Brégançon, le chef de l'Etat mettra le cap sur une rentrée politique qui s'annonce mouvementée. Mais avant cela, Emmanuel Macron s'exprimera en fin de journée à l'occasion des commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas.
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Pas de bain de foule ni de sorties médiatisées depuis le 31 juillet. Le président Emmanuel Macron passe des vacances discrètes avec son épouse au fort de Brégançon, le lieu de villégiature traditionnel des présidents. Mais ce jeudi soir à 19 heures, le chef de l'État va effectuer sa première apparition publique officielle depuis le début de sa pause estivale en assistant, comme chaque année, à la cérémonie de commémoration de l'anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, en 1944.

À cette occasion, Emmanuel Macron va prononcer un discours aux alentours de 19 heures afin de saluer la mémoire des héros du débarquement de Provence. Lors de cet hommage, il pourrait en profiter pour envoyer quelques messages politiques. En effet, cette prise de parole à la mi-août est devenue un rendez-vous presque annuel pour le président avant la rentrée. 

Une iniative d'ampleur 

L'exécutif s'adressera donc ce jeudi à 19 heures à Bormes-les-Mimosas, non loin du fort présidentiel. "Le Président de la République soulignera combien les libérateurs de 1944 formaient une jeunesse française éprise de liberté et de dépassement collectif, contre toute fatalité", comme l'indique l'Elysée. De ce fait, l'entourage du chef de l'Etat insiste sur une tonalité solennelle empruntée lors de ce discours pour s'inscrire dans le cycle mémoriel des 80 ans de la Libération. Par ailleurs, Emmanuel Macron pourrait également s'exprimer sur divers sujets liés à l'actualité, comme il l'avait déjà fait l'année passée, en appelant les Français à accepter de payer le prix des conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

Sans solution miracle pour contourner son absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, il a promis pour la fin du mois une "une initiative politique d’ampleur". Il entend " essayer de réunir autour d’un projet clair et simple tous ceux qui veulent s’y retrouver, sans leur demander d’adhérer à tout " et sans leur proposer d’entrer dans une coalition, selon un entretien publié début août par Le Figaro.

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Des thèmes importants et 2024 en ligne de mire 

Pour ce discours, l'Elysée avait ainsi souligné que l'initiative présidentielle porterait sur des thèmes tels que l'écologie, les services publics, le travail, l'ordre, le progrès et l'immigration. Le chef de l'État proposera "aux forces politiques de l'arc républicain une série de rencontres pour déterminer des projets sur lesquels cheminer ensemble", avait ajouté la présidence.

A l'occasion de cet entretien livré au journal, le président avait indiqué que cette fin d'année 2023 et l'année à venir seraient importantes pour la France, qui sera au centre de l'attention mondiale. Si les images de la réforme des retraites et des émeutes ont suscité une vague de jugement négatif à l'international, la Coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques de 2024 seront des opportunités de réunions. C'est pourquoi Emmanuel Macron souhaitait une invitation à rechercher l'unité plutôt que les divisions en marge de ces évènements. 

Une équation politique au point mort 

Pour autant, l'équation politique a très peu changé pour l'hôte de l'Elysée. Ce nouvel arc de la politique française, sera donc emmené par un gouvernement presque identitique, avec à sa tête, Elisabeth Borne, finalement maintenue. La première grosse échéance à venir sera la loi immigration, pour laquelle Emmanuel Macron n'a jamais caché son intention de recourir une fois encore à l'article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter cette loi. Celle-ci donnera lieu à de vives contradictions au sein l'Assemblée nationale, pour lesquelles Les Républicains ont d'ores et déjà affirmer leur oppposition à la majorité. Un fort risque "d'accidentologie" pour l'exécutif, avait même été lâché au début de l'été par le président LR du Sénat Gérard Larcher.