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“Personne ne veut de Rachida” : le grave conflit qui s’organise à droite pour Paris
Elle a beaucoup d’ennemis. Rachida Dati, qui s’est décidé à briguer la mairie de Paris, devra faire face à de nombreux rivaux. Anne Hidalgo, Benjamin Griveaux ou Mounir Mahjoubi n’en sont que quelques uns… Mais la plus violente des oppositions pourrait venir de la droite, comme l’avait déjà expliqué Planet. Entre les candidatures d’anciens allié(e)s et celles d’ex-élus de droite devenus Macron-compatible, l’ancienne garde des Sceaux a expliqué être prête à faire face aux “boules puantes”.
Cela pourrait pourtant ne pas être suffisant, rapporte Le Figaro. “Personne ne veut de Rachida. Si elle est investie, le groupe explosera. Si Edouard Philippe était investi par LREM, tout le monde le soutiendrait”, confiait récemment un élu du groupe LRI (Les Républicains Indépendants) dans les colonnes du quotidien national.
Ils sont nombreux, à droite, à se plaindre de l’image qu’aurait l’ancienne ministre. Jugée plus “clivante” que bien des autres politiques par ses adversaires, elle serait selon eux embarrassée par le “poids des affaires” précise le journal marqué à droite. Rachida Dati fait en effet l’objet d’une enquête préliminaire pour abus de bien sociaux, dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn.
Ses adversaires s’inquiètent aussi de “la faiblesse des sondages”, poursuit Le Figaro. La maire du VIIème arrondissement pourrait compter sur un score de 15% ou 16%, d’après la dernière étude BVA. Ils disent également craindre la formation d’un front anti-Dati au sein du parti et la fuite de nombre d’élus vers le parti présidentiel.
Indépendamment de tous ces problèmes s’ajoute aussi la frilosité de la présidence temporaire du mouvement. Cette dernière n’entend pas délivrer d’investiture et préfère attendre l’élection d’un nouveau chef de parti. “En attendant, si Rachida Dati veut se lancer sans l’investiture, elle est libre de le faire”, a fait savoir la présidence.
“Personne ne veut de Rachida” : la maire du VIIème arrondissement répond
“Ils se moquent totalement de gagner Paris”, assurent les proches de l’ancienne garde des Sceaux au sujet de ses opposants. Selon eux, ces derniers ne voudrait que “sauver leur siège pour rester patron dans leur arrondissement”...
Rachida Dati a également réagi concernant les attaques relatives à l’enquête préliminaire dont elle fait l’objet. Elle a dénoncé une campagne “calomnieuse”, indique Paris Match, qui rappelle que l’élue a “décidé de faire délivrer une citation directe pour diffamation à l’encontre” de l’avocat de la plaignante qui a engagé des procédures contre elle. “Elle est sereine et n’a absolument rien à se reprocher”, a fait savoir son entourage.
“A Paris, cela fait dix-sept ans que l’on perd tout parce que la droite est victime d’un syndrome d’autodestruction. Elle a toujours été divisée, et aucun candidat ne fera l'unanimité”, s’agace une élue reste anonyme, dans les colonnes du Figaro, en observant le match qui se joue entre Rachida Dati et ses détracteurs.