De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Des paroles et des actes", l’émission de France 2, accueillait jeudi soir Nicolas Sarkozy. En direct, le patron des Républicains a ainsi accepté de répondre aux interrogations de David Pujadas et d’un échantillon de Français triés sur le volet. On ainsi été évoqués plusieurs points comme la présidentielle 2017 et le vote FN, le paquet de cigarette neutre, le mariage pour tous et la discrimination à l’embauche. Mais si l’ex-président de la République ne s’est défilé devant aucune question, force de constater qu’il s’est parfois trompé dans les chiffres et les dates qu’il a avancés.
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"Les quotas de jeunes de banlieue" à Sciences PoInterrogé par une Française sur ce qu’il avait mis en œuvre pendant son mandat pour lutter contre la discrimination à l’embauche, Nicolas Sarkozy a répondu qu’il avait "imposé" des quotas dans les grandes écoles, et notamment à Sciences Po, pour donner leur chance aux "jeunes venant de lycées de banlieue". Or, et ainsi que le souligne Le Lab d’Europe 1, c’est faux. Ce dispositif a été lancé par l’ancien directeur de l’IEP de Paris, feu Richard Descoings, en 2001. "A cette époque, Nicolas Sarkozy était maire de Neuilly et député des Hauts-de-Seine", rappelle le site.
La déchéance de la nationalitéSur le plateau de France 2, Nicolas Sarkozy a également précisé sa position concernant le projet de déchéance de la nationalité actuellement défendu par l’exécutif. "Je suis favorable, comme depuis toujours à la déchéance de la nationalité pour les binationaux qui se seraient livrés à des activités djihadistes. Je l’avais déjà proposé lorsque j’étais président". Une affirmation qui s’avère de nouveau fausse. Ainsi que le rappelle Metronews, lors de son discours de Grenoble en 2010, l’actuel patron des Républicains avait tenu des propos quelque peu différents. "La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un fonctionnaire de police ou d’un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique", proposait-il alors.
Les chiffres des émeutes de 2005Alors qu’il revenait sur les émeutes qui ont éclaté en France en 2005, Nicolas Sarkozy a par ailleurs avancé qu’il y avait eu 5 000 véhicules brûlés et que ces violents incidents n’avait pas fait de mort. Toujours selon Metronews, ces affirmations sont là encore erronées. Citant les chiffres du ministère de l’Intérieur de l’époque, le site du quotidien gratuit indique que "1048 véhicules ont été incendiés" et que deux hommes ont perdu la vie en marge de ces émeutes. L’un "tué à coup de poing porté par un adolescent alors qu’il tentait d’éteindre un feu de poubelles", l’autre "asphyxié en tentant d’éteindre l’incendie qui dévorait plusieurs voitures sur un parking".