Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Lola, l’adolescente de 12 ans retrouvée sans vie dans une malle à Paris, a été érigée comme un symbole par la droite et l’extrême droite française. Jeudi 20 octobre 2022, lors de manifestations organisées par l’association "Institut pour la justice", proche du parti Reconquête, la collégienne était portée comme étendard par la foule pour dénoncer un "francocide". Inventé par l’ancien polémiste Éric Zemmour, ce terme très critiqué, désigne le meurtre d’un Français par un étranger.
Depuis maintenant plus d’une semaine, la macabre affaire du meurtre de Lola a ainsi pris une dimension politique puisqu’une grande partie de la droite et de l’extrême droite s’en est saisi, allant jusqu’à proposer des textes.
Les propositions du RN et de LR
La meurtrière présumée de la jeune collégienne était visée par une obligation de quitter le territoire français, ce qui a provoqué une vague d’indignation à la droite de l’Hémicycle. Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a ainsi réclamé une remise en cause des accords franco-algériens de 1968, régissant la circulation, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Elle propose de conditionner l'octroi de visas à l'Algérie "au respect absolu des obligations de quitter le territoire que le territoire", rapporte Midi Libre.
Du côté du groupe Les Républicains, c’est une autre proposition qui a été faite par le sénateur et candidat à la présidence du parti Bruno Retailleau. Celui-ci a annoncé sur BFMTV qu’il déposerait dans les semaines à venir un texte permettant de rendre l’État "civilement responsable" de non-assistance à "Français en danger". "Lorsqu'un Français est blessé ou même tué par un étranger qui n'a rien à faire sur le sol français, et où l'État n'a pas fait diligence, il y a une sorte de responsabilité pour non-assistance à Français en danger", a-t-il justifié.
Elisabeth Borne appelle à la dignité
Face aux réactions de la droite et de l’extrême droite, la Première ministre Elisabeth Borne a appelé Marine le Pen à avoir "un peu de décence", le mardi 18 octobre 2022 après que celle-ci ait interpellé le gouvernement sur les "crimes et de délits" commis par "des immigrés clandestins qu'on n'a pas voulu ou pas su renvoyer chez eux".
"Je crois que la dignité nous commande de ne pas exploiter la douleur indicible d'une famille et de ne pas utiliser la mort d'une enfant à des fins politiciennes", avait également prononcé la cheffe du gouvernement. Elle réagissait alors aux propos de Bruno Retailleau, qui avait notamment affirmé que "le désordre migratoire peut tuer", lors de la séance de questions au gouvernement.