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L’assemblée nationale était au bord de l’implosion jeudi. Les incidents en marge des manifestations anti-mariage gay ont envenimé les débats au sein de l’hémicycle. Que ce soit le gouvernement d’un côté ou l’opposition de l’autre, chacun se renvoie la responsabilité de la multiplication de ces actes violents. Durant les débats, les esprits des députés, notamment ceux de l’opposition, commençaient à s’échauffer. Et alors que le député UMP Marc Le Fur, qui avait la parole, s’adressait au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls afin de reprocher aux forces de l’ordre les incidents lors de manifestations anti-mariage pour tous, il a soudainement été interrompu.
L’atmosphère est alors devenue tendue et tous les regards se sont tournés vers Christiane Taubira. La garde des Sceaux, surprise, s’est retournée à son tour et s’est aperçue que l’objet de tous les regards était l’un de ses conseillers. L’opposition a en effet reproché à cet homme d’avoir ri ou souri en écoutant Marc le Fur. Un attroupement général s’est rapidement formé (voir la vidéo ci-dessous). Et les députés, excédés, ont manqué d’en venir aux mains. Plusieurs témoins, comme le député PS Bernard Roman (PS), ont affirmé que quelques coups de poings étaient partis. Il ne reste cependant plus de trace de ce moment puisque la vidéo parlementaire a été coupée et la séance interrompue.
Du jamais vu à l’Assemblée
Pour beaucoup de témoins, ce type de scène relève de l’inédit à l’Assemblé nationale. "Ca fait trente que je siège dans cet hémicycle je n'ai jamais vu cela", a en effet assuré Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement. Quant au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, il a condamné de tels comportements."Rien ne justifie une espèce de descente avec une menace physique comme celle à laquelle on a assisté", a-t-il lancé. Le vote concernant ce projet de loi aura lieu mardi prochain, l’opposition a déjà prévenu qu’elle n’en restera pas là.